dimanche 28 août 2022

Sidna youchaa, Sidna Noun et Barbadjani : Sites historiques des environnants de Nédroma, par l'anthropologue Réda BRIXI, Université de Montréal.


Voici le texte de la conférence donnée par un anthropologue de l'université de Montréal en 2003 à l'occasion de la 4 ème conférence sur l'histoire de Nedroma organisée au palais de la culture d'Alger.
 Les estivants sont intéressés par l'histoire de Sidna – Youchâa, 
ils n'arrivent pas à la situer dans l'enchevêtrement historique depuis les phéniciens en passant par les Romains, les Berbères, les arabes et les Turcs. La région côtière, fut soumise à une série d'occupation, de visite militaire stratégique et de poursuite. Mais ce qui frappe le plus, c'est cette emprunte du nom de Sidna Youchâa. Qui fut-il ?
Un éclairage situera la légende de l'histoire.
En plein centre du village, situe à  10 kilomètres de Nedroma, une mosquée abritant la tombe d'un saint personnage du nom juif de Youchâa ou Ya'chwa, celui de la Bible qui le traduit en « Josué ». il fut un  géant, dit la légende, un géant humain. (Sa tombe s'allongeait sur 10 mètres). La tombe fut réduite. Le lieu est sacré alors que les juifs des environs et d'autres pays le considère comme un important prophète (Nabi Youchâa).
Youchâa serait bien le successeur de Moïse
Pour la légende; C'est en  poursuivant Moise qu'il serait venu jusqu'ici. Cela se serait passé, il y a  37 siècles et 35 ans assurait-on en 1972. En tenant compte des divergences lunaires et solaires, cela remonterait à peu près vers la période de l'exode. 
Historiquement,  Josué n'est pas mort ni enterré à Sidna – Youchâa. « Josué, fils de Noun, serviteur de Dieu, meurt à l'âge de 120 ans, on l'ensevelit dans le domaine qu'il a reçu en partage à Tinnat – Serak dans la montagne d'Ephraïm, au Nord du Mont Gaash « (livre de Josué 24, 24). Il n'est pas non plus possible d'admettre que Sidi Noun  soit le père du célèbre Youchâa. 
Les hébreux émigraient jusqu'Agadir
Autour de Touggourt, dans les Aurès, à Tamentit dans le Touat ou à Taroudant dans la vallée du Souss, il eut des centre importants d'Hébreux. Certains l'expliquent par des migrations commerciales ou politiques, d'autres par la répression romaine après le  soulèvement juif qui ensanglanta la Cyrénaïque vers l'an 118 de notre ère.
Sidna – Youchâa fut un lieu de halte maritime 
au temps des Phéniciens et des Carthaginois, alors que les navigateurs tiraient leurs barques sur le sable, ne fut jamais un port. Il fut question vers 1835, d'en aménager un, l'idée en fut abandonnée car la mer y est souvent violente et la baie est un abri insuffisant.
Au bas du Djebel Mazil, dominant à l'Est la baie face au cap Tarsa, fut trouvé en mer, en 1933, un canon du VVII ième siècle.  Depuis une dizaine d'année, la mer a rejeté une immense ancré de quelques tonnes dont personne n'a située l'époque. Les estivants frequentent cette plage grouillante jouant un air de Raï, sans se soucier ni de l'origine du marabout et encore moins savoir  s'il est hébraïque ou musulman.
Barbadjani est la grotte miraculeuse
La plage de Barbadjani est connue aussi bien des Nedromis que des Tlemceniens. Site attirant et touristique où les estivants viennent se délasser, pêcher et piqueniquer. La plage s'étale sur cinq cent mètres à l'ombre d'une grande falaise abrupte. A l'Ouest, elle est surplomber par la blancheur d'une Koubba où niche Sidna Noun.
 En face une autre falaise à pic, comme coupé d'un coup de sabre. La mer s'insinue au milieu de ces trois falaises débouchant sur une plage en demi cercle. l'endroit est agrémenté d'une source d'eau douce. Cette grotte, très spacieuse, creusée dans la falaise, jouit d'une grande renommée. 
Grotte de la fécondité
Les stériles de la région s'y rendent pour demander la fécondité et la bénédiction divine. Le spectacle est saisissant à la vue des femmes, la taille ceinte d'un foulard multicolore munie de peignes gravissant la pente argileuse et glissante à l'intérieur de la grotte. Là, elle démêlent leurs cheveux, se fardent de koheul comme pour plaire à de malins génies, invoquent Dieu et Sidna Noun pour que leur chair enfante un fils. En sortant elles accrochent pieusement leur foulard en guise d'ex – voto, à une stalagmite. Elles attendent un moment qu'une goutte d'eau suintant de la voûte rocheuse tombe sur leur tête découverte. Ce rite magique une fois accompli, les résultats ne se font pas attendre parait-il !
Barbadjani, repaire des Corsaires ?  
Ce qu'El Bakri au XIième siècle appelait « Marsat er Ribat », connu sous le vocable de Marsa Arobat à partir à partir du XV ième siècle, elle servit un moment de cache ou de guet aux corsaires ; certains souvenirs y montrent les Frères barberousses abritant leurs felouques pour bondir à l'improviste sur les galéasses espagnoles. 
Au XIX ème siècle le coin eut un autre nom tout pacifique, celui de Cala Barbadjani, car un vieux pêcheur italien de Ghazaouet , Jean ou Jeani « Barba Jani » y abriter son bateau.
Le sultan noir des Mérinides 
 Les "Merinides" ( Abou Hassan appelé le Sultan noir venu de Fés)  avaient assiégé Tlemcen des "Zianides" et après sa victoire, il vint à Sidna Youchâa pour remercier le marabout. Il est possible qu' il soit venu en personne car il porta un grand intérêt au littoral, tant au point de vue militaire qu'au point de vue commercial. C'est à lui que l'on doit le beau minaret de la mosquée d'Honaïn dont le juriste tlemcénien saïd et Oqbani en fut le cadi. (Les derniers vestiges du minaret ne disparaîtront que vers 1930).  La voix traditionnelle attribue au sultan noir les tours de guet de plusieurs sites dont celui de Honaïn, de Taoount, de Mersa Arobat et de Dar Nador. (Réda Brixi, Muséologue, anthropologue).

Tlemcen : A Gouassir, la viande grillée «El Merdoum» s'invite sur la route

Les automobilistes de la route nationale de Ghazaouet et Nedroma, sont attirés par une bonne grillade. Ce sont les restos des boucheries du lieu-dit « Gouassir » (commune Remchi), sur la route vers Oran, pres du carrefour du 35 qui ont innové avec « El Merdoum », nouveau mode de cuisson traditionnel  d'agneau et de bœuf. 
De nombreux estivants revenus sur le littoral de Ghazaouet, Sidna Youchâa, Barbajani, Honaine, Tafsout, Agla, M'Khellad et Ouardania, marquent une halte au niveau de cette localité où des boucheries se convertissent  dans les grillades, créant une grande animation. Entre amis, en couple ou en solo, l'on vient de loin pour y réserver sa table ou emporter sa commande. 
Beaucoup d'accompagnements servis avec des viandes cuites sur des braises d'un grill, telles que frites, classiques salades et des gratins .. Le client est roi, c'est le concept des restos de Gouassir. 
El Mardoum suscite un grand engouement. Préparation et cuisson se font devant le client. Certains émigrés viennent pour la première fois. D'autres emportent leurs plats. Cette technique traditionnelle consiste à enfouir sous terre des viandes rouges d'agneau et de bœuf  suivant une tradition établie. Ils voulaient que ce "restaurant-boucherie" soit un lieu de vie, où les personnes puissent manger à leur guise, découvrir de nouveaux menus et échanger sur les viandes  dégustés. 

Ce qui agrémente les lieux, ce sont également les étalages de fruits de saison exposés de part et d'autre de la route. Les  visiteurs peuvent emporter de la pêche, pastèque, melon, poire, pomme, raison ainsi que les figues, les figues de barbarie et même des légumes frais.

A quelques kilomètres de Gouassir, des vendeur(se)s de Boukiou proposent des produits de terroir, tels le miel, des œufs ou le pain traditionnel, façonné par des mains expertes ainsi que des herbes médicinales et aromatiques (Thym, armoise, romarin, origan, sauge, sarriette, laurier, verveine, estragon, persil, céleri, etc.), qui poussent dans les champs avoisinants et les garrigues  de Fellaoucène, Sidi Mousa, Zaghou, Béni-Ouarsous et de Honaine. ( Le quotiduen d'Oran, par Khaled Boumedienne, aout 2022). 

jeudi 25 août 2022

Pourquoi Waada de Beni Ouassin?

Sidi Mohammed El Ouassini
Il est  né  en 1771 dans la région séparant les oueds de Mouillah et Tafna. Il est vénéré pour sa piété, son soufisme et son esprit de tolérance. 
Avec l'Emir Abdelkader, 
Il contribua à l'unification des tribus de la région pour lutter contre la France. Mort en 1846, il fut inhumé dans la foret des Béni Ouassine de Maghnia où l'on projette la construction d'un mausolée à son nom. Ouassini en langue berbère ancienne signifie « sympathique ». 
Les "Béni Ouassine" 
Ils se seraient installés dans la région à l'époque des Zianides ; ils descendent de sidi Mohammed el Ouassini, venu avec ses cavaliers prêter main forte aux zianides dans leurs compagne contre les dynasties ennemies. 
Tribus principales de  Maghnia : Béni Oussine, les Djebala, les Msirda et les Souhalia
Les Béni Ouassine étaient connu à l'époque pour leurs hommes courageux et leurs cavaliers intrépides. L'émir Abdelkader à trouvé dans cette population des hommes disciplinés et prédisposés pour la guerre, qu'il n'a pas hésité à considérer comme principaux éléments de son armée. De ce fait, Maghnia fut la dernière région de l'Algérie à arrêter le combat de l'invasion, en 1847 seulement.
Waada de Beni Ousasine  
Chaque année a lieu une Waada en son honneur. Cette année 2022, elle a lieu comme a chaque fois, a quelques kilomètres de la sortie de Maghnia  en direction de Chbikia. C'est pendant cet avant  dernier week-end d'août 2022. Elle attire une foule immense. 

Maghnia : Ultimatum pour la zone industrielle d'Ouled Bendamou

Un ministre à Maghnia :Salah Eddine Belbrik
En visite « éclair » à Tlemcen le secrétaire général du ministère de l'Industrie, lah-Eddine Belbrik, s'est offert  un passage par le chantier de la zone industrielle d'Ouled Bendamou à Maghnia, en compagnie du wali de Tlemcen, Amoumène Mermouri, du président de l'APW, Djillali Bensaoula, et du directeur de l'industrie de la wilaya, Zine Benkida. Le SG du ministère de l'Industrie. Il a pris le temps de rencontrer les directeurs des services de la société de distribution de l'électricité et du gaz (SONELGAZ), ressources en eau (DRE), travaux publics (DTP), poste et des technologies de l'information et de la communication (PTIC) ainsi que Abdelmadjid Dennouni, responsable de l'entreprise des travaux publics (ETP-Dennouni) et les investisseurs de cette zone industrielle ui s'étend sur 103 hectares.
Priorite à la zone industrielle d'Ouled Bendamou
Après des explications pour les aménagements en cours de réalisation et des échanges avec les parties concernées, M. Belbrik a annoncé que la zone industrielle d'Ouled Bendamou devrait être prête au plus tard le 31 décembre 2022 pour permettre aux industriels de lancer leurs activités. Les responsables de la SONELGAZ, DRE, DTP, PTIC et ETP-Dennouni se sont engagés à activer les travaux en vue de livrer cette zone industrielle aux investisseurs avant le délai fixé.
Facilités pour les industriels
En outre, des facilitations sont accordées par la SONELGAZ aux industriels qui sollicitent la prise en charge de leur raccordement en énergie, soit dans le cadre de la supervision de SONELGAZ ou bien pour bénéficier d'échéanciers de paiements. Un ingénieur «affaires » pour l'accompagnement et l'assistance technique  aux industriels vient d'être recruté par SONELGAZ. Une micro-station de recyclage d'eaux usées a été réalisée, afin de préserver le barrage de Hammam Boughrara contre toute infiltration d'eaux polluées (Le Quotidiend'Oran, par Khaled Boumedienne, Aout 2022). 

Tlemcen: Sur le plateau de Lalla Setti, c‘est la fin des vacances !

Cet endroit de fraîcheur dominant le grand Tlemcen (Mansourah, Chetouane et Tlemcen) de ses 800 mètres d'altitude, attire beaucoup de locaux et visiteurs désireux de prendre le frais.  Il est accessible en voiture ou en téléphérique. Il faut souligner que des embouteillages  sont enregistrés les week-ends  du côté du bourg d'Attar.
Petit bois très sécurisé sur les hauteurs
Outre la grande esplanade-balcon qui offre un panorama merveilleux sur les hauteurs de la ville, des aires de pique-nique ombragées, des terrasses avec tables et chaises ainsi que le lac artificiel sont autant d'aménagements agréables. 
On vient à Lalla Setti de toutes les wilayas du pays.
« C'est vraiment un endroit que je préfère surtout pour son calme où l'on peut s'installer au milieu de la nature pour fuir la chaleur. Ici, les enfants n'éprouvent aucune peine pour jouer dans les aires de jeux ou effectuer une balade à cheval ou en train touristique sans rails de 20 minutes. Il ne faut pas oublier ce que nous a fait le coronavirus et le confinement, cela fait plus de deux ans que je ne suis pas venu», explique un fonctionnaire venu  d'Alger avec ses enfants. 
Visite du mausolée de Lalla Setti El Houria
Elle est la fille du saint musulman de Baghdad, Sidi Abdelkader El-Djilani.  Les visiteurs et surtout la gent féminine «pénètrent dans le mausolée pour allumer un cierge et demander une faveur. Tandis que d'autres se ressourcent et rêvent de la magie des temps de l'histoire, qui s'étend aux murailles de Mansourah. Mais, pour certains visiteurs du plateau de Lalla Setti, les vacances sont terminées. « Je quitterai bientôt Tlemcen. Les heures des vacances sont terminées et c'est la rentrée, pour acheter des cartables et des vêtements pour les enfants qui vont reprendre l'école, mais nous reviendrons à Tlemcen pendant les vacances scolaires prochaines », lance un autre visiteur d'Oran.
Elevage du gibier dans la foret de Zarifet 
A un jet de pierres sur la route de Béni-Snous, la forêt domaniale de Zarifet abrite le centre cynégétique de 06 hectares qui dispose de milieux naturels d'une richesse exceptionnelle abritant un mini zoo dédié à l'éducation environnementale et l'écomusée et une exposition d'animaux où l'on compte le faisan commun, les perdrix gambra et choukar, les cailles, la pintade, le canard de Pékin, le canard Colvert, l'autruche ainsi que la gazelle de Cuvier.( Le Quotidien d'Oran, par khaled Boumedienne, aout 2022). 

mardi 16 août 2022

Ghazaouet : Les mausolées,entre légende et spiritualité.

Les marabouts suscitent à nouveau un dévouement frénétique,
Il se manifeste autour de leurs tombes. Des jeunes et des moins jeunes, des femmes notamment, à la recherche de la baraka du saint, continuent de rendre visite, souvent discrètement, à ces saints guérisseurs. Cette pratique ancestrale perdure encore et revient en force pour ceux qui viennent se recueillir ou demander une faveur. Au fil des générations, des légendes des plus mystérieuses se sont retrouvées inextricablement liées à ces marabouts à qui on prête le pouvoir de guérir certaines maladies.
Quand la médecine montre ses limites, 
C'est vers ces marabouts que les malades se tournent, à la recherche d'une guérison miraculeuse. De facto, le «wali guérisseur» reçoit des malades. A titre d'exemple, le mausolée de Sidi Amar, le plus vénéré de la région de Ghazaouet,  considéré comme «Moulay el bled» (nldr : le saint-patron de la ville). Il aurait vécu vers le XIIe siècle. D'après certains, Sidi Amar s'appellerait Sidi Amar Ben Antar et serait originaire de Djebel Antar, nom d'une montagne du Sahara. Tous les ans, après le séchage des figues, une «waâda» grandiose donne lieu à des sacrifices, festins et fantasia. On y vient des Beni Mishel, Souahlia, Djbala, Ouled Ziri, Djamaâ Sekhra, etc.
La "Ziara du Mrabet" et ses bienfaits  

La waâda est aussi l'occasion pour faire des échanges commerciaux et de nouer des alliances par les liens du sang, le mariage…un réseau social des temps anciens. Les gens viennent aussi pour se soigner. Sidi Amar a la réputation de guérir les maux d'estomac, les migraines et les fièvres. Les hommes choisissent les lundis et vendredis pour visiter son tombeau et implorer la guérison. Les femmes s'y rendent surtout les lundis et prélèvent un peu de terre (imprégnée de la baraka) pour l'appliquer sur la partie malade en emportant  une petite quantité de terre afin de poursuivre le traitement.

La légende de Sidi Amar

Aussi, les femmes qui n'ont pas d'enfants prennent un foulard du sanctuaire qu'elles portent autour de la taille 7 jours durant, puis le remettent à sa place. Selon une légende, Sidi Amar (encore jeune et célibataire) ainsi que son serviteur auraient été assassinés pendant qu'ils priaient par un homme des Trara (actuellement la commune de Dar Yaghomracen), qui avait juré de tuer la première personne qu'il rencontrerait à une époque où, semble-t-il, les Sahlis étaient en guerre avec les Traris! On ajoute que son assassin fut dévoré par les bêtes. 
Sollicité à sa mort de faire connaître le lieu de son enterrement, il aurait répondu: «Après ma mort, chargez mon corps sur une mule noire et laissez-la marcher au gré de sa fantaisie. A l'endroit où elle s'arrêtera, creusez une fosse, ce sera là ma dernière demeure.» 
 

Mausolée de Sidi M'Hamed El Ghrib

Non loin, le mausolée de Sidi M'Hamed El Ghrib, à qui on attribue le pouvoir de guérir les yeux. Les malades se frottent l'œil 7 fois avec un œuf. L'autre exemple est celui de Sidi Brahim, dit «Sidi Bouknadil». Le sanctuaire de ce saint est situé sur un mont près d'un olivier, à 200 mètres à l'ouest du village de Aïn Kolla. Les anciens reconnaissaient aussi comme «wali» les lieux d'où se dégageaient des feux follets, flammes légères de phosphore d'hydrogène, considéraient comme surnaturelles. Ils repéraient l'endroit  en y entassant des pierres.

Le récit du  "hawch" Sidi Brahim

de Ain Kolla, Ghazaouet 

Dans ce cas, l'endroit était le plus souvent surnommé Sidi bou Qnadil (Monseigneur des lumières) ou «l'homme aux quinquets». C'est exactement ce qui s'était produit à Aïn Kolla (Ghazaouet). M. Romero, habitant à proximité,  pour se concilier les bonnes grâces des habitants, fit construire à ses frais, vers 1921 et par des maçons européens, ce mausolée. L'emplacement où il s'élevait se serait trouvé dans l'ancien cimetière de Aïn Kolla. Les habitants étaient convaincus que ce geste du colon avait porté bonheur à son auteur qui était devenu riche par la volonté du pseudo-saint.

Du coup, on l'appela «hawch» de Sidi Brahim. Depuis cette époque, ce colon organisait tous les ans (vers la fin août, début septembre), une «waâda» à laquelle étaient conviés les habitants de Aïn Kolla et des alentours. Roméro faisait sacrifier, en l'honneur du pseudo-saint, un mouton de son troupeau. Seuls les hommes y assistaient. Sidi Brahim est spécialement invoqué pour les affections des voies respiratoires et des poumons (toux, bronchite, etc.). Les femmes qui y emmènent leurs enfants se munissent presque toujours d'une vieille faucille qu'elles passent sept fois sous la gorge du malade et qu'elles abandonnent.

Lalla Ghazwana

Il y a aussi l'exemple de Lalla Ghazwana, une femme à la très grande beauté, considérée comme une sainte. Elle avait la réputation d'avoir été une femme guerrière d'un grand courage et chef des pirates et écumeurs de mer qui peuplaient la bourgade de Taount sous la domination turque. A sa mort, elle fut ensevelie dans la célèbre mosquée Djamâ Nour

De nombreux récits existent concernant Lalla Ghazwana. Ainsi, des conteurs rapportent qu'une femme couverte de vêtements blancs immaculés, de clochettes d'or et de bijoux étincelants, se promène à pas lents, au crépuscule, à travers les décombres de la ville. C'est pourquoi les gens crédules ne s'attardent jamais le soir dès que le soleil se couche.(El Watan, O El Bachir, Aout 2022). 

vendredi 12 août 2022

Waada de Sabra, wilaya de Tlemcen

Image en direct,  de la commune de Sabra de la wilaya de Tlemcen, de ce vendredi 12 août 2022.  Fantasia magnifique a l'occasion de la waada. Dommage qu'il est difficile d'avoir les dates des différentes waada en avance. Un calendrier s'impose. 

Tlemcen: La pastèque envahit les étals

Lorsqu'il fait très chaud,
rien n'est plus agréable que de croquer dans une belle tranche de pastèque juteuse, rafraîchissante et parfumée. En ce mois de juillet 2022, ce fruit envahit les étals des marchés. 
On y trouve de toutes les variétés et différents aspects extérieurs particulièrement la pastèque verte foncée, unie ou mouchetée de jaune, ou encore la verte pâle rayée de vert foncé. Au niveau du marché de gros de fruits et légumes d'Abou Tachfine, des camions arrivent chaque jour, chargés de pastèques et de melons. Selon le directeur, Mahboub Bettahaher, «la pastèque nous provient de Relizane, Maghnia, Sidi-Abdelli, Ain Youcef, Hennaya, Sidi Bel-Abbès, d'Aïn Témouchent et prochainement de Mostaganem. Elle est cédée à seulement 20 et 30 dinars le kilogramme.  Le melon, est cédé entre 40 à 70 dinars le kilogramme. La pastèque précoce nous parvenait de Oued Souf. Elle était vendue à 60 et 70 dinars le kilogramme. Le prix a chuté ».
Le consommateur se régale,
en raison de l'offre sur le marché le prix a chuté. « Elle inonde les étals des marchés et beaucoup la vendent à la criée dans certains espaces publics. Certains l'écoulent à la pièce ou en tranches avec un prix bas. D'autres la découpent en morceaux, selon l'acheteur. Personnellement, "je préfère acheter une pastèque entière et bien lourde, parce qu'une pastèque de poids plus élevé est gage d'une meilleure qualité et qui résonne lorsqu'on la frappe avec la paume de la main. J'observe le pédoncule, s'il commence à moisir ou s'il est complètement desséché. J'opte toujours pour la pastèque fraîche récoltée depuis peu ».
«En 2022, la météo était favorable
à la culture de la pastèque et du melon. D'abord, les pluies d'avril et de mai ont eu un impact favorable. Ensuite, la lumière et la chaleur ont amélioré les rendements. Le secret réside dans le traitement avec des fertilisants. Un autre facteur joue sur le calibre, c'est l'arrosage suffisant et maîtrisé, des agriculteurs. Le suivi de la culture qui va de l'arrosage jusqu'au traitement phytosanitaire a été assuré. La durée du cycle de la pastèque est d'environ 3 à 4 mois. La récolte se fait une fois par semaine et peut être étalée sur 1 mois. Il ne faut récolter que les fruits matures. « le poids unitaire se situait entre 10-15 kg. La teneur en sucre des premiers lots était exaltante. Les premiers produits des localités de Maghnia, Sidi-Abdelli, Aïn Youssef, Hennaya, ou Fehoul, qui ont envahi les étals des marchés sont de gros calibres ». (Le Quotidien d'Oran, par Khaled Boumediene, Juillet 2022).

Maghnia: Sur le podium malgré des classes surchargées !

Cette année 2022, 3 lycées parmi les 4 premiers classés au niveau de la wilaya sont situés dans la daïra de Maghnia.
 C'est le lycée Bouazza Miloud (Maghnia) qui a décroché la première place avec 84,92 % de réussite au baccalauréat suivi par celui de Hammam Boughrara « Les frères Liani » avec 82,81% et El Khawarizmi (Maghnia) qui occupe la 4ème place avec 79,19%. 
Un exploit mis en avant par des internautes sur les réseaux sociaux pour prouver qu'à Maghnia la quasi-majorité des jeunes frontaliers sont orientés vers les études, la culture et le sport.

Ce palmarès en est la preuve ainsi que les exploits culturels dans divers domaines tels le théâtre, la musique et la peinture ainsi que sportifs grâce aux efforts que certaines associations consentent à l'image de l'académie de Football «Espérance sportive de Maghnia» (ESM) qui éloigne des centaines de jeunes de l'oisiveté.

Le taux de réussite au niveau des lycées Bouazza Miloud et El Khawarizmi, classés respectivement 1ere et 4ème au niveau de la wilaya de Tlemcen, aurait pu être plus éloquent si les conditions de travail étaient meilleures. En effet, enseignants et encadrement ont déjà tiré la sonnette d'alarme au sujet de la surcharge des classes. Les deux lycées accusent un déficit de 10 classes chacun, ce qui a contraint à des classes de 47 élèves en moyenne, et un mécontentement des enseignants et encadrement.(Par Cheikh Guetbi, Le Quotidien d'Oran, aout 2022).



jeudi 11 août 2022

La figure de barbarie du nord ouest algerien : wilaya Tlemcen 13


Au bled , on l'appelle en arabe « karmouss nssara » qui veut dire « figue des chrétiens » , « akermus », « tahendit », et « taknarite » en tamazight ; dans le nord et dans d'autres régions, on la surnomme hanndia (l'indienne). Elle pousse souvent spontanément. Ce fruit est également très populaire dans le pourtour méditerranéen, poussant notamment dans les régions chaudes d'Italie . En Italie, on l'appelle fico d'india (littéralement, « figue d'Inde»). Ce dernier est classé comme fruit exotique renfermant :  
Une teneur très élevée en fibres (grande majorité de fibre insoluble,cellulose, hémicelluloses, lignine)  parmi les plus élevées pour un fruit frais, 
Des vitamines variés et intéressants dont : la vitamine C, la vitamine A et les vitamines du groupe B (B1 , B2 et B3),  
Des minéraux dont le potassium, le calcium, le phosphore, le fer et le cuivre. ses nutriments bénéfiques en font un aliment adapté aux personnes obèses, ayant des problèmes de diabète, de cholestérol ou intestinaux. 
Certaines études récentes ont prouvé qu'elles aident à prévenir et à traiter les crampes abdominales, les problèmes d'indigestion et la diarrhée.

mercredi 10 août 2022

Algerie : Aidez la Police, Devenez lanceur d'alerte avec l'application "Allo Chorta"

Grâce à l'application "Allo Chorta", 
les citoyens peuvent "envoyer des photos d'accidents de la route ou des comportements criminels vers la banque de traitement des données de la DGSN, permettant ainsi aux services de police d'intervenir efficacement pour protéger les personnes et les biens".
Allo Chorta est un système avancé d'alerte fourni par la Sécurité nationale algérienne, basé sur l'utilisation de téléphones intelligents pour permettre aux citoyens de demander de l'aide et de l'interférence de la police.

Vous pouvez:

- Lancez un avertissement aux personnes en cas de danger.

-Signaler un incident ou un fait saillant (vol, détérioration, catastrophes naturelles, agression, enlèvement d'enfants, accidents de la route, obstacle sur les voies publiques, etc...

Les services de police régionaux compétents apprendront en temps réel les faits qui ont été rapportés. Ce qui lui permettra d'intervenir et de fournir un soulagement efficace et immédiat. De la même manière que les policiers, les avertissements reçus de contacts de confiance, déjà identifiés par SMS, sont envoyés automatiquement lorsqu'une alerte est émise.

Maghnia et ses fabuleux arômes

Les épices de Maghnia ne sont pas un mythe. Elles sont réelles  leurs qualités sont reconnues et réputées par toutes les cuisines du pays et même au delà, de nombreux algériens résidents à l'étrangers  emportent ses épices. 
C'est encore d'actualité en 2022, le marché aux épices est actif et très fréquentés. Les étalages du souk sont fortement achalandés toutes l'année. Les couleurs et les arômes donnent une ambiance particulièrement festive dans cette partie de l'ouest. L'épice est ainsi l'or de l'extrême  nord ouest algérien. 

lundi 8 août 2022

L'aquaparc a Oran, près du bord de mer : Kristen Parc

Kristel Park . C'est un superbe parc aquatique,  pour petits et grands,  au bord de la mer, situé au Nord d'Oran, dans la commune de Gdyel. 
L'entrée est de 3000 dinars. Les enfants aussi a partir de 10 ans sinon c'est 1500 dinars jusqu'à 10 ans. 
Interdiction de faire entrer nourriture et boisson. Uniquement le fast food intérieur. Les sorties du parc dépendent des gardiens. Il n'y a pas d'accès à la plage. 
Les toboggans sont t aussi bien pour les grands et les petits, si vous êtes dans le budget, vous pouvez passer une belle journée. 

samedi 6 août 2022

Tlemcen: un vif engouement pour les plats de poisson au port de Ghazaouet.

Les restaurants du port de Ghazaouet (Ouest de la wilaya de Tlemcen) enregistrent, en ces jours de vacances d'été, un vif engouement pour les plats de poisson par les citoyens des différentes wilayas et de la communauté nationale à l'étranger.

La fête de l'Aïd El Adha passée et les résultats scolaires connus, nombreux sont les citoyens à affluer vers les restaurants de la pêcherie, fréquentés de jour comme de nuit. Des clients de différentes couches de la société, des familles accompagnées d'enfants notamment, convergent en nombre vers ces endroits qui offrent un décor fabuleux sur la Grande bleue.

La gaieté et un air jovial se lisent sur les visages des visiteurs, venus savourer des plats de poissons, qui pour célébrer la réussite scolaire des enfants, qui pour fêter un anniversaire ou des fiançailles, et qui pour ceux voulant revivre une nostalgie, surtout parmi les citoyens résidant à l'étranger, après l'amélioration de la situation sanitaire  du Covid-19.

Une fois arrivé à la pêcherie, le visiteur est d'emblée attiré par l'odeur suave et appétissante du poisson dégagé des cuisines des restaurants.  De longues files d'attente se forment pour réserver une table, très fréquentés en pareille période de l'année.

Les restaurateurs proposent des gammes variées de plats à base de poisson, dont la fameuse soupe, accompagnée du pain grillé, d'une sauce au piment rouge et à la moutarde.

Les plats sont soit frits ou grillés au charbon. Le plat varié comporte un mélange de crevettes, de mollusques et de poissons blancs.     Le client y trouve de l'espadon, des sardines et du thon grillés, de même que de la crevette à la braise et du poulpe à la sauce tomate.

Les prix sont à partir de 1.200 DA le mélange et plus pour les grillades. 

Hadj Mimoun, un Algérien résidant en France, confie avoir trouvé du plaisir à manger dans les restaurants de Ghazaouet qu'il fréquente chaque vacances, exprimant sa satisfaction quant à la qualité du service.

Ce qui attire le plus vers ces lieux c'est les jeunes qui vantent les produits aux clients où qui, pour certains autres, s'affairent à trouver une place de stationnement à ces derniers, a relevé Louisa, originaire de la wilaya de Béjaïa. "L'accueil est tellement chaleureux, qu'on se retrouve dans l'embarras du choix d'un restaurant", a-t-elle concédé, estimant que l'endroit mérite un détour.

Les restaurants de la pêcherie de Ghazaouet ont vu, ces dernières années, leur nombre augmenter et leur look s'améliorer.

Les restaurants offrent une vue imprenable  faisant face au port de Ghazaouet, où les pêcheurs se retrouvent pour, raccommoder les filets, s'approvisionner en glace,  atteler l'embarcation ou verser dans le quotidien des professionnels de la mer. La vue donnant sur  les deux rochers, appelés "Les deux frères", offre un arrière-plan idyllique pour ceux voulant immortaliser leur passage en prenant des photos. 

Les  restaurants s'approvisionnent en poisson frais auprès des pêcheurs soulignant que l'afflux augmente en été, pendant les vacances scolaires et à l'occasion des dessertes maritimes via le port de Ghazaouet, où la demande s'accroît sur les plats à emporter.(L'expression-dz.com, aout 2022). 


vendredi 5 août 2022

Hanout a Maaziz, près de Maghnia

Il est devenu célèbre a Maaziz, pour la qualité de son miel. Situé près de Maghnia, allez chez Belaid pour trouver  le miel pur issue des plantes et des abeilles dela région. Hami Belaid est un passionné d'apiculture. Goûtez son miel pour en être satisfait. 

jeudi 4 août 2022

Beni Bahdel, commune de la wilaya de tlemcen.

C'est l'une des communes les moins peuples de la wilaya de Tlemcen. Elle est située à environ 26 km de Tlemcen. Celebre pour son barrage, longtemps principal source d'alimentation en eau de la région  avant la construction de celui de Hamman Boughrara. 
Une source est toujours à la disposition des habitants et des visiteurs. L'eau minérale de cette source aurait une vertue médicale   pour les soucis des maux des reins.