mercredi 29 mars 2023

Le palais d'El Mechouar à Tlemcen, un chef d'oeuvre architectural unique

Au cœur du vieux Tlemcen, terre des arts et d'histoire, se dresse le palais El Mechouar datant du 13e siècles avec son prestigieux Palais Royal Zianide.

Véritable joyau architectural de la ville de Tlemcen, capitale du Maghreb central, le palais El Mechouar, ancienne résidence des rois Zianides et lieu de concertation et d'échanges, témoigne encore du faste de la dynastie. 

Le bastion, situé au cœur de la ville de Tlemcen, a été construit en 1234 par le premier Roi zianide, Yaghmoracen Ibn Ziane, qui en a fait le centre de la capitale d'un Etat qui a résisté à plusieurs offensives, pendant plus de trois siècles. Le visiteur du Palais découvre une œuvre architecturale unique composée jardins luxuriants et d'ornement aussi riches que diversifiés se distinguant particulièrement par le zellij, les colonnes, les fontaines et les fenêtres archéologiques.

En 2011, le Palais a été restauré dans le cadre de la manifestation "Tlemcen capitale de la culture islamique. El Mechouar est le seul bâtiment restant des quatre Palais qui composaient la citadelle El Mechouar, en l'occurrence "Dar el moulk", "Dar Abi Fahr", "Dar essourour" et "Dar erraha", selon le chercheur dans l'histoire de la région Aboubakr Snouci.

La restauration de ce palais est inspirée de l'architecture originelle, notamment les décors, les zellij exception faite des plafonds en bois, qui sont une copie des décorations utilisées par les Zianides leurs maisons et mosquées, dont la mosquée "Abou El-Hassan Et-Tenessi" (13e siècle), toujours en bon étatde conservation à ce jour.

Des fouilles ont été effectuées, ayant permis de découvrir des pièces détruites par l'occupant français, dont plus de 50 pierres tombales de l'époque des zianides, et 16 réserves de stockage des provisions (Matmar). Les fouilles ont permis la mise au jour des bassins décorés de zellige et des canalisations de marbre qui servaient à l'alimentation en eau.

Le palais est encore entouré de murailles construites en terre par "le sultan zianide Abu al Abbas al Akil en 1446 et qui ont été restauré à différentes époques avec de la pierre. Le palais a ensuite été exploité par les Ottomans et l'Emir Abdelkader.       

Les décors et les zellij, splendeur et authenticité du palais "El Mechouar"

L'académicienne à l'Université de Tlemcen et chercheure dans le domaine des arts, Mehtari Faiza, a fait savoir que les décors zianides  sont l'une des décorations les plus importantes que recèle l'Algérie, et deuxièmement le zellij est un élément architectural zianide important".

Elle ajoute que l'ornement de la partie haute des murs du palais porte "des décors géométriques et végétaux, alors que la partie basse est décorée de versets coraniques calligraphiés pour la majorité".

Ce qu'on appelle à Tlemcen Zellij est une "architecture zianide authentique, un patrimoine algérien par excellence". Selon Mehtari Faiza, "les Morisques ont été à l'origine de l'apparition de ces décorations murales qui ont pris diverses formes en Algérie", soulignant que le Zellij algérien est caractérisé par son authenticité, sa finesse et son raffinement".(l'expression.dz.com, mars 2023). 

Amina MANSOURI, la tlemcenia


Une femme originale, incarnant à la perfection l'image de la femme Tlemcenienne et Algérienne, d'une grande culture et force. Elle était une spécialiste de l'histoire médiévale du Maghreb central , elle a occupé des postes importants dans le domaine de la culture  et a fait beaucoup pour le patrimoine architectural de Tlemcen. C'est elle qui a stopper les travaux de démolition de l'hopital militaire du Mechouar après l'apparition du zelidj en sous bassement des murs. Une grande dame qui marquait par sa présence et par son charisme. 
Fille d'une grande famille de Tlemcen de Ain El Hout exactement, décédée en Décembre 2021 .
 
 الله يرحم السيدة أمينة منصوري، ويجعل الجنة دارها ومقرها.

lundi 27 mars 2023

3 villes algériennes trois cheddas , soyons fiers de la richesse culturelle de nôtre pays. 1 - Chedda Oranaise ( Djabadoli ) 3 - Chedda Tlemcenienne ( Lebsat El Araftan ) 2 - Chedda Mostaganemoise (Tegrifa)

Il existe aussi la chedda de Annaba à l'est aussi appelée dllala qui est très ancienne. Elle est similaire à celle de Tlemcen avec un qaftan où qat.  Et également celle du sud-saharien. 

Et si nous rendions hommage à une grande personnalité de Tlemcen, intellectuel, défenseur des humbles et patriote de conviction, le regretté Ahmed Inal, nom de guerre Djaâfar : 


L'intellectuel, martyr héros, yeux crevés, brûlé vif, par les hordes coloniales pour qu'il ne voie pas son Algérie indépendante.

Ahmed Inal est né un 24 Février 1931 à Tlemcen, il est décédé le 20 Octobre 1956 à Ben Badis. 

Fils de Mohamed et de Boukli-Hacène Melahcène dite Chérifa et/ou Chicha. 

Mohamed le père est très pieux, lettré, ouvert et de tendance UDMA (Ferhat Abbès).

Après avoir entamé sans suite des études de médecine (le code l'indigénat obligeait à la naturalisation), il s'initie aux études de distillerie de vin, qu'il arrête à cause du poste qu'il allait occuper (h'ram). 

Après un bref passage à la clinique du docteur Dubois et une expérience  dans le commerce des dattes, il repasse avec succès un concours et est recruté comme agent technique de la santé à Sebdou 1920 -1933 puis à Ouled El Mimoun 1933 -1943 comme auxiliaire médical avec le médecin de colonisation le Dr Soulier. 

Lors de l'épidémie du typhus, il est contaminé et meurt le 30 Novembre 1943. 

La mère reprend son activité de filature (Kardach E'ssouf)  avec l'aide de son frère Hadj H'mida, de sa sœur Fatima ainsi que son frère Si Djelloul Inal. 

Ahmed Inal a alors 12 ans et il devient l'aîné. 
Il fait ses études primaires à Ouled El Mimoun (ex-Lamoricière) et il a comme directeur, M. Pastorel. 
Il entame ensuite ses études secondaires au collège de Slane. 
Il décroche la première partie du bac en 1947 et la seconde partie en 1948 à Oran. 

Il fréquente la bibliothèque des Amis du livre attenante au cercle des Jeunes Algériens, à la même période Cheikh Mahdad, lui aussi au collège, se présente aux législatives sous l'étiquette UDMA. 

Ahmed le soutient et lit régulièrement le journal Le Manifeste de Ferhat Abbes. 

Après avoir obtenu son bac en 1948, il ne peut poursuivre ses études supérieures faute de moyens. 

Il obtient un poste d'instituteur, le premier, 
à Aïn El Hout le 03 Octobre 1949 puis à Sebdou en 1950 où il a des démêlés avec son entourage.

Ahmed quitte Tlemcen pour Paris en 1951. 

Il décroche un certificat propédeutique à Paris Sorbonne en 1952.
En France, Ahmed a une activité inlassable dans le monde estudiantin. 

Il rentre à Tlemcen où il est promu Maître auxiliaire en histoire au collège de Slane et ce à compter du 25 Octobre 1955. 
A ce moment, le futur Colonel Lotfi Deghine Benali, né le 07 Mai 1934 et élève de la Médersa de Tlemcen, passe à la clandestinité.

Tlemcen connaît début Janvier 1956 des évènements inoubliables : 
le Docteur Benzerdjeb est arrêté le 07 Janvier 1956 puis exécuté le 17 Janvier de la même année. 
Les obsèques doivent avoir lieu au cimetière de Sidi Senouci : c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Ses obsèques mettent en état d'alerte la ville de Tlemcen qui, pendant trois jours, tient tête au Sous-Préfet Bonhomme et à ses troupes les obligeant à un couvre-feu et à une riposte barbare. 

Ces évènements montrent la maturité des Tlemcéniens, le travail inlassable des responsables, une solidarité dans les épreuves terribles et une conscience politique incroyable. 

L'ombre de Ahmed Inal est partout. 
Son action pendant ces manifestations est de premier ordre, comme souligné par la note confidentielle des services de l'époque (retrouvée dans les archives et reproduite) ainsi que par les différents protagonistes. 

N'ayant pu accéder à des archives classiques pour des raisons obscures, nous n'avons pas encore trouvé trace de cette motion remise par Ahmed Inal au Sous-Préfet Bonhomme.
On aurait aimé donner plus de détail sur son cursus et celui de ses élèves à cette époque…

Ahmed Inal fidèle à lui-même et à ses idéaux malgré le poste qu'il occupait depuis Octobre 1955 agit à visage découvert face à l'ennemi et quoi que cela pût lui en coûter. 

Sa première planque (pendant au moins 20 jours) est à la rue de Paris près de la Mosquée de Lalla El Ghriba auprès de son cousin Mustapha Inal. 

Dès que le contact avec le Front est décidé, Ahmed Inal rejoint le Maquis en Mai 1956 et prend le nom de guerre de Si Djaâfer. 

Ce nom sera repris par son frère Mustapha après le décès de Ahmed au combat. 

Entre Janvier et Avril 1956, Ahmed Inal continue ses réunions secrètes chez lui à la maison et avec « l'équipe » du moment dont nous cherchons à retrouver trace.

La police le surveillait comme son ombre savait qu'il était toujours en poste à Tlemcen. 
Ils ne perdirent sa trace que vers le 20 Avril 1956 (journal L'Echo du Soir du 29 au 30 Avril 1956).
Au Maquis, il fait des va-et-vient incessants à travers la frontière Marocaine. Il joue très souvent le rôle de correspondant de guerre pour le journal El Moudjahid. 

En Octobre 1956, à la suite d'une information, une embuscade lui est tendue par les éléments des tirailleurs ainsi que par des blindés nomadisés de la 13ème
Division d'Infanterie dirigée par le Capitaine Vincent, Ahmed a le grade de lieutenant, il permet à ses amis de battre en retraite, notamment le Commandant Ferradj. 
Tout en tirant pour protéger ses amis, il continue de brûler les nombreux documents qu'il transporte. 

Blessé, il est fait prisonnier par les éléments de la compagnie et torturé sur place puis dans une ferme. En vain. 

Ahmed ne parle pas, bien qu'on lui ait crevé les yeux pour ne pas voir son Algérie indépendante.
Ayant craché au visage de son tortionnaire, le Capitaine Vincent voulant montrer son courage ou sa lâcheté devant tout le monde, enferme Ahmed dans une caisse en bois puis y met le feu. 

Ahmed Inal est brûlé vif « pour servir d'exemple à tous ceux qui oseraient prendre les armes contre la France ». 

La déclaration de son décès est faite par Mernier Nemri. Il est enterré à Ben Badis (ex-Descartes).

L'onde de choc est terrible, Ahmed Inal, qui a milité depuis les années 50 pour la lutte Armée, qui à l'étranger était un exemple de probité, de courage et de sacrifice pour l'idéal d'une Algérie indépendante sous la bannière du Front, n'est plus et de quelle façon… 
Sa mort ne restera pas vaine. L'informateur et sa compagnie avec à sa tête le sinistre Capitaine Vincent sont éliminés quelque temps après par un autre Si Djaâfer… 

Nous aspirons grandement que les acteurs dans toute cette série d'évènements (enfance, études, compagnons d'armes et de militantisme) puissent mieux nous éclairer sur Ahmed Inal et nous corriger en cas d'erreur. Allah Yerrahmek Ya Si Ahmed !(Samir Benblal, Facebook). 

samedi 25 mars 2023

Si Abdeslem ABOU BEKR Professeur à la Medersa de Tlemcen

Le professeur Abdeslam Aboubekr, né en 1873 à Tlemcen et décédé en 1942 ,  fils du Cadi Choaïb  Aboubekr  , Professeur de Droit en 1900,  directeur de la Medersa de Tlemcen . 
Faisant partie des personnalités intellectuelles et réformistes algériennes de la nouvelle élite qui se distinguait dans différents domaines de la pensée, de la religion, et de l'art.                                                                                                                                         

vendredi 24 mars 2023

AIN TEMOUCHENT - Les mesures de levée de restrictions et d’entraves visant des projets d’investissement touristiques à Ain Témouchent ont grandement contribué à booster le secteur dans cette wilaya du littoral.

Une dizaine d'établissements hôteliers privés ont bénéficié de licences d'exploitation exceptionnelles leur permettant de contribuer au renforcement des capacités d'hébergement avec quelque 2.200 lits supplémentaires dans la wilaya.

Le directeur du secteur, Mohamed Bensaoud, a souligné que ces autorisations exceptionnelles s'inscrivaient dans le cadre des mesures visant à lever les restrictions et les entraves aux projets d'investissement.

Le retour à la vie normale après la pandémie du Covid-19 et la levée des mesures de confinement imposées pour contrecarrer cette maladie ont encouragé les citoyens à opter pour le tourisme local, tendance qui a eu un impact important sur l'affluence sur les plages de la wilaya.

Pour Mohamed Bensaoud, l'entrée en service de ces établissements hôteliers a atténué la pression enregistrée sur les réservations hôtelières et contribué "concrètement au succès de la saison estivale" en 2022. 

Le promoteur dans le secteur, Larbi Mohand Benchaabane, l'un de ceux qui ont bénéficié des autorisations d'exploitation exceptionnelle de son établissement hôtelier, implanté dans la commune côtière de Terga, a salué ces mesures qu'il considère salvatrices et ayant permis à de nombreux investisseurs ayant contracté des crédits avec les banques de lancer l'exploitation de leurs établissements et de respecter leurs engagements financiers envers des institutions bancaires concernant le remboursement des échéances.

Rush sur les plages

Au cours de l'été 2022, Aïn Temouchent a connu une affluence de plus de 6 millions d'estivants sur ses plages. Ce nombre ayant doublé par rapport à la saison précédente 2021 qui a vu la fréquentation de plus de 3 millions d'estivants alors qu'elle était l'année d'avant (2020) environ 1,77 million d'estivants, signale-t-on à la direction du tourisme.

Pour valoriser les atouts touristiques de la wilaya, le secteur a mis en place en 2022 quatre circuits au profit des visiteurs alliant les sites archéologiques, touristiques, les thermes, thérapeutique et balnéaire, a souligné le directeur du secteur.

Le premier circuit concerne le village de Messâada Benbadis, dans la commune d'El Malah, un site qui combine entre zone humide et espace forestier.

Il est réputé par son produit agricole lié à la figue, les plantes aromatiques et ses plats traditionnels. Le deuxième circuit est lié à la zone d'Oulhaca, qui comprend un ensemble de monuments archéologiques spécifiques au site archéologique de Siga, qui fut la capitale de la Numidie occidentale au IIIe siècle avant JC, et le mausolée royal de Syphax, en plus de la mosquée Sidi Yaagoub, dont l'édification remonte à 8 siècles.

Ce deuxième circuit favorise également le tourisme balnéaire à travers ses superbes plages dont Rachgoun et Madrid, en face de l'île de Rachgoun, en plus du circuit de la ville d'Aïn Temouchent, connue autrefois sous le nom de Soufat et réputée pour son patrimoine culturel à travers son ancienne mosquée et le jardin implanté au cœur de la ville.

La commune de Hammam Bouhadjar constitue également un parcours touristique unique, avec ses thermes et les zones pittoresques qu'elle recèle, situées au sein du jardin de la Petite Cascade

Source : Algérie Presse Service © 2023

fermeture/reouverture du jardin la roseraie Oran? 

Reouverture du jardin la roseraie d'Oran.

Il a ete ferme pendant des mois.
L'essentiel est qu'il a repris pour le grand plaisir des oranais surtout avec le mois de ramadhan.

mardi 21 mars 2023

TLEMCEN - Les restaurants du port de Ghazaouet (Ouest de la wilaya de Tlemcen) enregistrent un engouement pour les plats de poisson de citoyens de différentes wilayas du pays et de la communauté nationale à l’étranger.

Des clients de différentes couches de la société, des familles accompagnées d'enfants, convergent en nombre vers ces endroits qui offrent un décor fabuleux sur la Grande bleue fait, entre autres, d'embarcations de pêche accostées dans les quais.

La gaieté et un air jovial se lisent sur les visages des visiteurs, venus savourer des plats de poissons succulents, qui pour célébrer la réussite scolaire des enfants, qui pour fêter un anniversaire ou des fiançailles, et qui pour ceux voulant tout bonnement revivre une nostalgie, surtout parmi les citoyens résidant à l'étranger, après l'amélioration de la situation sanitaire.

Une fois arrivé à la pêcherie, le visiteur est attiré par l'odeur suave et appétissante du poisson dégagé des cuisines des restaurants, d'où la tentation d'y entrer. De longues files d'attente se forment pour réserver une table dans ces restaurants, très fréquentés en pareille période de l'année.

 Les restaurateurs proposent des gammes variées de plats à base de poisson, dont la fameuse soupe, accompagnée du pain grillé, d'une sauce au piment rouge et à la moutarde, et d'une variété de laitue, tomate, oignon, poivron et autres olives. Les plats sont soit frits à l'huile ou grillés au charbon ardent. Le plat varié comporte un mélange de crevettes, de mollusques et de poissons blancs.  Le client y trouve aussi de l'espadon, des sardines et du thon grillés, de même que de la crevette à la braise et du poulpe à la sauce tomate.

Ce qui attire le plus vers ces lieux c'est l'éloquence des jeunes qui vantent les produits proposés aux clients où qui, pour certains autres, s'affairent à trouver une place de stationnement à ces derniers, a relevé Louisa, originaire de la wilaya de Béjaïa. "L'accueil est tellement chaleureux, qu'on se retrouve dans l'embarras du choix d'un restaurant", a-t-elle concédé, estimant que l'endroit mérite un détour, de par sa beauté et sa vue panoramique sur la mer.

 Les restaurants de la pêcherie de Ghazaouet ont vu, ces dernières années, leur nombre augmenter et leur look s'améliorer par le fait de l'afflux constant de visiteurs. Au cadre agréable, un de ces restaurants offre une vue imprenable sur un quai faisant face à la gare maritime de Ghazaouet, où les pêcheurs se retrouvent pour qui, raccommoder les filets, qui pour s'approvisionner en glace, qui pour atteler son embarcation ou verser dans d'autres activités reflétant le quotidien des professionnels de la mer.

Gâteau sur la cerise, la vue donnant sur deux rochers, appelés communément "Les deux sœurs", offre un arrière-plan idyllique pour ceux voulant immortaliser leur passage en prenant des photos souvenirs. Autre fait saillant à relever, les gérants de ces restaurants s'approvisionnent en poisson frais directement auprès des pêcheurs, a-t-on assuré, soulignant que l'afflux augmente en été, pendant les vacances scolaires et à l'occasion des dessertes maritimes via le port de Ghazaouet, où la demande s'accroît notamment sur les plats à emporter.(Algérie presse service, aout 2022)  

Tlemcen : Ouverture d’un marché de proximité

La direction du commerce et de la promotion des exportations a procédé,  à l'ouverture d'un marché de proximité au Centre des arts et des expositions (Carex) à Koudia, dans la périphérie de la ville.

Un espace qui sera ouvert tout le long du mois sacré et qui offrira des produits locaux à des prix raisonnables. Les autorités locales, dont l'objectif est la lutte contre la spéculation, ont inauguré d'autres espaces de vente, appelés «souks errahma» à Maghnia, Remchi, Ghazaouet, Sebdou et autres communes (la wilaya en compte 53).

Cependant, les consommateurs qui courent après l'huile et le lait subventionné, les produits les plus «prisés», doivent faire le pied de grue devant ces nouveaux magasins, ce qui crée des chaînes insupportables où le civisme n'est pas toujours de mise. «Il faut avoir les coudées franches ou un manque de respect criant pour autrui pour réussir à obtenir un bidon d'huile.

La faute n'est pas toujours celle des vendeurs, mais du citoyen qui 's'abonne' quotidiennement à ces marchés pour tenter d'avoir le plus grand nombre de bidons d'huile…» témoigne, en colère, un père de famille au souk errahma de Maghnia, situé à la cité Brigui. Une ménagère suggère carrément de distribuer des carnets d'approvisionnement de produits en crise.

«C'est honteux de le proposer, je sais, mais que faire contre ces gens qui prennent et reprennent des quantités d'huile toute la journée ? Ceux-là ne travaillent que pour ça.» On n'est pas sorti de l'auberge, mais que faut-il faire pour réguler le marché ? (El Watan-DZ, Chahreddine Berriah, le 21 mars 2023) Tags: #El Watan #Tlemcen #Régions #Marché de proximité

jeudi 16 mars 2023

Histoire de la bataille de Mazagran (Mostaghanem):


Parmi les batailles qui ont fait l'Algérie
il est indispensable de citer la bataille de Mazagran en 1558.  Cette bataille marque le début d'un sentiment d'appartenance à une nation commune au même titre (pour les connaisseurs) que la bataille de Bouvines en France ou la bataille des Trois Rois pour le Maroc. 
Les Espagnols ayant colonisés Oran veulent s'étendre en direction de l'Est, menaçant tout le littoral Algérien.  

Les Espagnols lancent donc une offensive sur Mostaganem. 
Averti, le Bey d'Algérie Hassan s'y rend avec 15 000 hommes, 10 000 Arabes et Berbères ainsi que 5 000 Turcs. Le siège de Mostaganem est un cuisant échec pour les Espagnols, ils sont obligés de se replier sur Mazagran. 

Hassan Pacha leur fonce dessus, les troupes Algériennes les harcèlent pendant tout leur retrait. Ces derniers finissent par écraser les hommes du comte d'Alcaudete qui meurt un combat, son fils Don Martin est capturé. 

La défaite est vécue comme un traumatisme en Espagne, tandis qu'il s'agit d'une magnifique victoire en Algérie. 
Désormais, les Espagnols abandonneront toute idée d'installation sur les côtes Algériennes et se contenteront de défendre Oran qui finira par être récupérée en 1792 par le Bey de l'Ouest, Mohamed El Kebir.

mardi 14 mars 2023

Tourisme à Tlemcen : Beni Add, ces grottes merveilleuses…

Les grottes de Beni Add, dans la commune de Aïn Fezza, à 12 km du chef-lieu de wilaya. Une cavité d'il y a 65 000 ans, creusee dans la roche calcaire du massif de Tlemcen. Une merveille a de 700 mètres de profondeur, avec une température constante de 13 degrés toute l'année.

Un mystère incrusté à plus de 1200 mètres d'altitude… Selon Saïd Kazi, le responsable du Parc national de Tlemcen, «ces grottes découvertes par des berbères, comportent une galerie de plusieurs salles bien aménagées et disposent d'un éclairage naturel.

Le visiteur a tout le loisir de remarquer l'extrême élégance des dessins naturels, fruits des mélanges entre stalactites et stalagmites…» Pour s'y rendre, il faut longer des routes tortueuses et des falaises surplombant une rivière, oued Mefrouch.

Une configuration géographique exceptionnelle qui a inspiré les autorités locales à construire un barrage.

Pendant la Guerre de Libération, selon nos informations, les moudjahidine utilisaient les lieux comme refuge, avant que l'armée coloniale ne s'en rende compte et obstrue la faille par laquelle passaient ces combattants.

A une certaine époque où le tourisme n'était pas le fort des autorités locales, les lieux étaient abandonnés si bien que, profitant de cet état de fait, les agriculteurs de la région avaient profité de cette «opportunité» pour stocker leurs produits, notamment la pomme de terre, les oignons et des fruits. «La température s'y prête, c'était pour nous, des chambres froides naturelles qu'on exploitait sans payer un centime à l'Etat» rappelle un fellah.

Les années 1990, appelées décennie noire, avaient fini par l'abandon de ces grottes. «D'abord, personne ne pouvait s'aventurer dans les parages et ensuite, les bandes criminelles les avaient expropriées pour en faire un refuge», explique encore notre interlocuteur. Ce n'est qu'en juillet 2006 que cette merveille avait été rouverte au public, après restauration.

Mais, hormis leur beauté naturelle, ces grottes n'ont pas été accompagnées d'infrastructures aux alentours, comme un hôtel, des restaurants ou encore des cafés, si l'on excepte les quelques échoppes.

A l'heure où l'Algérie est redevenue une destination prisée par les touristes étrangers, les élus de la commune de Aïn Fezza et les responsables de la wilaya devraient lancer des appels d'offres pour attirer les investisseurs. Surtout que toute la région est touristique avec les cascades édéniques d'El Ourit et un plus loin les vestiges et ruines romaines…   (El Watan.dz, par chahreddine Berriah, mars 2023). 

samedi 11 mars 2023

Wilaya de Tlemcen, Tafessra, une localité authentique

le village berbère des Béni Snous
Lorsqu'on visite Tafessra, à environ 35 kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen, on est tout de suite frappé par la toponymie de cette contrée relevant d'El Fahs, et par l'architecture des constructions figée dans le passé et aux allures de musée à ciel ouvert. Anciennement Tafessra s'appelait Estazil. Les habitants des villages de Béni-Snous partagent à ce jour les coutumes liées au « maoussim » des labours et fêtent tous les ans, à l'instar de tous les Algériens, Yennayer en grande pompe surtout le fameux spectacle « Ayred ». 

Tafessra, fut une ville très active en raison des minerais de métallurgie.
Il y a quelque temps, on rencontrait des scories de fer témoins de ce travail de façonnage du métal et de la fabrication d'outils agraires notamment. Selon le directeur du musée de Tlemcen, Brahim Chennoufi, « la mosquée de Tafessra serait la première dans cette aire culturelle berbère ...

Epoque purement berbère  
S'agissant de l'époque médiévale, Brahim Chennoufi a précisé que «l'habitat vernaculaire est particulier et se distingue par le génie local en matière d'adaptation des matériaux et de la distribution de l'espace. Les maisons en moellons et en terre sont toutes munies d'un kherbiche, une grotte en sous-sol, pour stocker les grains et qui servent aussi d'étable. Les mosquées aussi en sont dotées et sont réservées à l'apprentissage du Coran ».

Epoque romaine
Brahim Chennoufi a ajouté que « les romains ont pénétré la région sans trop la soumettre. Puisque on retrouve sur le mont situé entre Tafessra et Tleta des vestiges notamment une tour de contrôle. Les romains cherchaient l'eau et pour ce faire ils réalisèrent le barrage au niveau de Sidi Madjahed sur la Tafna à l'endroit d'un éperon.
Il faut rendre hommage à l'anthropologue Brahim Chennoufi, qui a  contribué a l'intérêt porté à l'exploration des sites préhistoriquesl.

L'association culturelle "Essanoucia" de Beni Snous
Il faut aussi souligner que l'association culturelle «Essanoucia» de protection du patrimoine de Beni-Snous (présidée par Abdelhamid Bourek) œuvre à enrichir, protéger et à mettre en valeur le riche patrimoine préhistorique.

Cette association multiplie ses actions pour  faire découvrir cette région qui recèle d'impressionnantes falaises et flancs de montagnes aux tons ocre, suspendus au-dessus d'oueds tortueux et de vergers qui s'étagent en cascades verdoyantes ainsi que les incontournables et les lieux les plus insolites du village de Tafessra.( le quotidien d'Oran, Khaled Boumediene, mars 2023). 

vendredi 10 mars 2023

Relizane : Sidi M'Hamed Benaouda et sa lionne (~ 1900).

Sidi M'Hamed Benaouda est considéré comme le "Saint Patron" de la confédération tribale des Flitta.  La waâda de Sidi M'Hamed Benaouda est une manifestation importante célébrée par la population de la wilaya de Relizane en automne depuis plus de quatre siècles.  Elle débute lundi soir et s'achève le vendredi.