Tolérée pendant 30 ans, la contrebande,
«Proscrite» par les hautes autorités,
il y a près de cinq ans.
Et si beaucoup ont trouvé à redire, cette décision gouvernementale, qui avait été applaudie par une grande partie de la région, n'a pas été, cependant, suivie d'un programme palliatif efficace. A Béni Boussaïd, où le souk de Zouia avait acquis une réputation nationale, certains autochtones se sont reconvertis à l'agriculture.
Trabendo, la contrebande
Elle faisait vivre ou survivre ?
Quoi qu'on dise, le «trabendo» faisait vivre toute une région. L'argent circulait en abondance. L'immobilier se portait bien. On ne pouvait pas chômer à Maghnia. L'argent poussait aussi à l'impunité, à l'abus du pouvoir. «Tout s'achetait à l'époque. Un contrebandier avait pignon sur rue…», se contente de dire amèrement Mohamed, enseignant.
Beaucoup sont retournés à leur travail
Il faut reconnaître, toutefois, que les artisans, qui avaient délaissé leur savoir-faire pour s'adonner à la contrebande, sont retournés à leurs premiers amours… «Beaucoup de jeunes ont repris leurs matériels pour vivre légalement. A une certaine époque, on avait du mal à trouver un plombier, un chauffagiste ou un simple manœuvre. Ils avaient tous ou presque abandonné leur métier pour les activités de la contrebande », avoue Slimane, épicier. Conséquences : sur les bords de routes, des hommes, des femmes et des enfants proposent aux automobilistes des galettes, des escargots, des asperges ou du pop-corn. Des dispositifs d'emploi (Ansej, CNAC…) ont été «offerts» aux jeunes, mais tous n'en ont pas bénéficié. «On a eu beaucoup de jeunes propriétaires de fourgon, de matériels… », explicite Houari, maçon de son état.
La situation reste délicate à Maghnia
La frontière a été bien cadenassée mais des prises de drogue sont communiquées régulièrement par les services de la douane et de sécurité. En attendant, la sécurité des biens et des personnes s'en ressent dans cette région.Ce n'est plus le cas. Les vols, les agressions et les cambriolages sont devenus monnaie courante. ( sources: Chahredine Berriah, janvier 2021).
Nuisance de la contrebande
La contrebande était source de mauvais revenue et surtout de grande corruption dans la région. Gendarmes, douaniers et policiers étaient soudoyés sans, parfois, leurs réels consentements. Les amendes assommaient souvent des innocents. Les produits de premières nécessités étaient devenus plus rares et chers car revendus au Maroc par les contrebandiers. Les accidents de la routes étaient violents, mortels et fréquents car les contrebandiers effectués des trajets à longueurs de journées à bord de tout type de véhicule chargés au-delà des normes (et même des semi remorques) .
Les métiers de base étaient délaissés aussi bien par les enseignants, que les chauffeurs de taxi ou même les touristes qui s'adonnaient au trafic de carburant pendant les vacances. Le trafic de carburant était devenu si courant que toutes les pompes à essence étaient régulièrement fermes car elles approvisionnent les gros revendeurs au détriment de la population qui devaient racheter du carburant dans les garages personnels de petit profiteur à prix fort et parfois celui ci était mélangé à de l'eau pour augmenter le profit. Et combien d'accident très graves chez ces malheureuses familles (brulures parfois mortelles) qui stockaient des centaines de litres d'essence sans précaution. Accidents non déclarés car hors la loi.
Pour avoir du carburant dans la vie quotidienne, il fallait faire la route jusqu’à Ain Temouchent, Beni Saf et plus loin encore. D'ailleurs les chauffeurs de taxi de la wilaya c'était plein aux autorités. Même le maçon ne travaillait plus dans me bâtiment. Dans certains quartiers comme "El Gradatte" ou prés du pont de la gare, toutes les nuits c'était la beuverie pour fêter les gains frauduleux. Les bouteilles alcools étaient retrouvaient le matin. Les prix des diverses denrées avaient terriblement augmentes et le prix des maison anormalement élevés.
Il était temps que cela s'arrête
Beaucoup de ces contrebandiers étaient certains que le gouvernement algérien étaient incapable d'arrêter ce système. Nous pouvons être heureux d'avoir des responsables de l'état algérien qui sont capables de prendre des décisions et de les faire appliquer. Maghnia est un bon exemple.
Il est vraie que le retour à la vie normale pour ces personnes est une période transitoire difficile mais c'était absolument nécessaire. Maghnia a des atouts économiques et touristiques multiples. Une agriculture prospère avec des terres très fertiles. Plusieurs usines fonctionnent (maïserie, tracteurs, vêtements ..). Elle reçoit régulièrement des visiteurs des wilaya environnantes pour son commerce d'épices et aussi de vêtements. Elle est stratégiquement proche de la ville historique de Nédroma, du grand port de transport de Ghazaouet, de la station balnéaire de Marsat-Ben-Mhidi et de tous les atouts de Tlemcen, ville d'art et d'histoire et capital du royaume Zianide. Nous souhaitons à notre région un nouveau départ qui après cette pandémie du covid19 ne pourra être que positive. Personnellement, je ne regrette pas la fin de cette période de contrebande ou certaine mafia faisait la loi.Il reste à résoudre le trafic de drogue et d'alcool qui malgré les exploits des autorités reste encore nuisible. (https://lire.amazon.fr/kp/embed?asin=B08KQDPHX3&preview=newtab&linkCode=kpe&ref_=cm_sw_r_kb_dp_0HM0G55JY9PEC95V8C5H).
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