Août 2015 : le président de l'association organisatrice du Festival de raï d'Oujda
déclare qu'il a formulé une demande pour inscrire le raï au patrimoine
mondial en tant que «chant populaire marocain». Mais l'Etat marocain,
seul habilité à le faire, n'a pas déposé de dossier auprès de l'Unesco.
Août 2016 : Azzedine Mihoubi, ministre
de la Culture, annonce que l'Algérie a engagé une démarche d'inscription
de ce genre musical. Réactions «indignées» au Maroc où l'effet
médiatique, notamment sur les réseaux sociaux, est instantané.
De quoi est-il précisément question ?
Le
recadrage, c'est Slimane Hachi qui le fournit. Il est le directeur du
CNERPAH (Centre national d'études et de recherches en anthropologie et
histoire), l'institution qui a ficelé le dossier présenté à l'Unesco :
«Inscrire un patrimoine immatériel auprès de l'Unesco est plus compliqué
qu'on ne le croit. Ce n'est pas un dossier administratif qu'on dépose
mais un travail d'expertise. Ce sont des experts qui le font sur la base
d'éléments vérifiables, en particulier l'historicité, c'est-à-dire que
le patrimoine en question a été transmis de génération en génération au
sein d'une communauté donnée.
Question subsidiaire en rapport au
reproche fait à l'Algérie d'accaparer la paternité du couscous ? Là
aussi, Hachi appelle à garder raison : «C'est effectivement un dossier
en cours de constitution mais il sera maghrébin parce qu'il s'agit d'un
patrimoine partagé. D'ailleurs, nous sommes en discussion là-dessus
depuis des années avec les pays du Maghreb.»
salam! le rai est une musique qui appartient aux marocains qu ils gardent cet salete pour eux!!
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