Sétif |
Certes, le chiffre, comparé aux années précédentes, s’apparente à une prouesse. En 2015 par exemple, plus de 4 600 Algériens avaient perdu la vie dans des accidents de la route.
La baisse est notable, mais demeure insuffisante.
L’Algérie enregistre à peu près le même nombre de décès sur les routes que la France qui compte près de 25 millions d’habitants de plus et un parc automobile plus fourni (près de 40 millions de véhicules, contre à peine 6 millions en Algérie).
Carnage routier impliquant des bus de transport de voyageurs
Contrôle routier : Barrage à Maghnia |
Dès le lendemain de cette intervention, un autre carnage routier impliquant un bus de transport de voyageurs est signalé du côté de Souk Ahras. Bilan : 7 morts, 20 blessés. Les drames sont quotidiens mais les châtiments exemplaires ne tombent presque jamais.
Le durcissement de la législation doit concerner toutes les responsabilités.
Si les autorités algériennes ont échoué , ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais peut-être de ne pas avoir ciblé les véritables causes du fléau.Les barrages de police et de gendarmerie sont omniprésents ( surtout prés de la frontière comme la région de Maghnia) mais les infractions constatées à un barrage de contrôle ne sont pas celles qui représentent le plus grand danger. Il va de soi que tous les criminels de la route, ceux qui zigzaguent à une vitesse vertigineuse, les conducteurs de bus et de poids lourds qui roulent à tombeau ouvert, ceux qui font des dépassements en plein virage ou sommet de côte, deviennent des anges à l’approche des points de contrôle.
Les mesures répressives appliquées ont montré leurs limites, notamment celle qui est censés être la plus dissuasive : le retrait de permis.
Il est aussi temps de comprendre que le facteur humain, mis en cause dans 90% des accidents, ce n’est pas seulement le conducteur.
C’est aussi l’ingénieur qui conçoit mal une autoroute,
l’entrepreneur qui triche sur les matériaux de revêtement,
l’ingénieur qui fait un contrôle technique de complaisance,
le responsable qui laisse des routes sans signalisation ou passages cloutés,
Contrebande Maghnia : Il était temps que cela s’arrête ! |
le propriétaire de bus qui laisse un conducteur faire seul un trajet de 1000 kilomètres,
le permis de conduire n'est pas un simple diplôme (il ne s’achète pas).
le gendarme qui laisse faire.
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