mercredi 5 février 2020

La conduite et le permis de conduire en Algérie

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Sétif
Dans un récent entretien à TSA, le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR) se félicitait presque qu’en 2019, il n’y en a eu « que » 3 275 morts sur les routes algériennes.
Certes, le chiffre, comparé aux  années précédentes, s’apparente à une prouesse. En 2015 par exemple, plus de 4 600 Algériens avaient perdu la vie dans des accidents de la route.
La baisse est notable, mais demeure insuffisante.
 L’Algérie enregistre à peu près le même nombre de décès sur les routes que la France qui compte près de 25 millions d’habitants de plus et un parc automobile plus fourni (près de 40 millions de véhicules, contre à peine 6 millions en Algérie).

Carnage routier impliquant des bus de transport de voyageurs


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Contrôle routier : Barrage à Maghnia
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Le 21 janvier, le président de la République a chargé son Premier ministre de tenir   un conseil interministériel consacré exclusivement à l’examen du fléau des accidents de la route. C’était au lendemain d’une collision entre deux bus du côté d’El Oued qui a coûté la vie à 13 passagers. Ce lundi 3 février, Abdelmadjid Tebboune est revenu à la charge , exhortant le gouvernement à prendre des mesures supplémentaires comme le recours aux « moyens modernes de contrôle à distance de la vitesse », « la double dissuasion », « le durcissement des mesures rigoureuses à l’encontre de tout comportement criminel dans la conduite », « la mise en place de l’éclairage public, « l’inspection régulière de la signalisation », « l’implication des imams dans la sensibilisation »…
Dès le lendemain de  cette intervention, un autre carnage routier impliquant un bus de transport de voyageurs est signalé du côté de Souk Ahras. Bilan : 7 morts, 20 blessés. Les drames sont quotidiens mais les châtiments exemplaires ne tombent presque jamais.

Le durcissement de la législation doit concerner toutes les responsabilités.

Si les autorités algériennes ont échoué , ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais peut-être de ne pas avoir ciblé les véritables causes du fléau.
Les barrages de police et de gendarmerie sont omniprésents ( surtout prés de la frontière comme la région de Maghnia)  mais les infractions constatées à un barrage de contrôle ne sont pas  celles qui représentent le plus grand danger. Il va de soi que tous les criminels de la route, ceux qui zigzaguent à une vitesse vertigineuse, les conducteurs de bus et de poids lourds qui roulent à tombeau ouvert, ceux qui font des dépassements en plein virage ou sommet de côte, deviennent des anges à l’approche des points de contrôle.
Les mesures répressives appliquées ont  montré leurs limites, notamment celle qui est censés être la plus dissuasive : le retrait de permis.

Il est aussi temps de comprendre que le facteur humain, mis en cause dans 90% des accidents, ce n’est pas seulement le conducteur.
 C’est aussi l’ingénieur qui conçoit mal une autoroute,
 l’entrepreneur qui triche sur les matériaux de revêtement,
 l’ingénieur qui fait un contrôle technique de complaisance,
le responsable qui laisse des routes sans signalisation ou passages cloutés,
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Contrebande Maghnia : Il était temps que cela s’arrête !
 le ministre qui autorise l’importation de véhicules non conformes,
 le propriétaire de bus qui laisse un conducteur faire seul un trajet de 1000 kilomètres,
le permis de conduire n'est pas un simple diplôme (il ne s’achète pas).
 le gendarme qui laisse faire.

Maghnia,  Moins d'accident avec disparition de la contrebande

Les mesures dissuasives promises risquent de s’avérer elles aussi insuffisantes si elles se limitent aux seuls contrevenants au code de la route. Le durcissement de la législation doit concerner toutes les responsabilités.Dans la région de Maghnia , la seule disparition de la contrebande de carburant à fait baisser par quatre le nombre d'accident de la route. D’ailleurs ,c'est une zone ou les accidents sont devenus plus rare.

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