samedi 21 décembre 2019

Région de Tlemcen: Des spécialistes alertent sur le «massacre» de l'olivier

Certains habitants des régions de Béni-Snous, Sabra, Maghnia et Aïn Nehala recourent toujours à leurs nobles techniques traditionnelles de cueillette à la main en respectant la date de l'olivaison. « La récolte se déroule toujours par étapes. Deux grandes bâches sont étendues sous l'olivier, afin de récupérer les fruits qui tombent. Un ou deux hommes grimpent sur l'arbre et fouettent légèrement à l'aide de bâtonnets les branches porteuses de fruits. Dessous, d'autres femmes et hommes sont chargés de ramasser les olives. Cette méthode ne nuit guère à l'olivier, elle peut prendre quelques jours, tout dépend du nombre et de la taille des oliviers. Pour finir, les branches sont rassemblées puis brûlées dans un foyer, les feuilles sont déposées aux pieds des arbres pour nourrir le sol », explique un fellah de Khémis-Béni-Snous.La cueillette des olives bat son plein ces derniers temps dans toutes les régions de la wilaya de Tlemcen.
Les champs d'oliviers sont pris d'assaut par des agents saisonniers inexpérimentés, manquant de savoir-faire et qui ne ménagent pas cet arbre ancestral qui constitue une véritable richesse. Ils coupent les branches pour cueillir le fruit de l'olivier et remplir les caisses afin de gagner plus d'argent sans se soucier du massacre causé à l'arbre. Cette manière de faire, qui a pour conséquence de compromettre la vie des oliveraies, n'est pas du goût des techniciens de l'agriculture et oléiculteurs de Tlemcen.
«Depuis environ la mi-novembre, nous assistons à travers la wilaya à la cueillette des olives avec un massacre des arbres par la mauvaise pratique de casser les jeunes pousses, les branches. Mais, le comble de la catastrophe, c'est que la pratique s'opère sur les jeunes plantations.
Il y a un grand besoin de  formation, de  vulgarisation et de  sensibilisation par des sorties sur le terrain durant les périodes de la cueillette et de la taille. Les autres espèces fruitières ne sont pas épargnées. C'est la raison pour laquelle les rendements restent faibles et la qualité demeure mauvaise.
Une prise de conscience à haut niveau est urgente et la nécessité d'un grand travail s'impose, si nous voulons développer notre agriculture». Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 12 - 2019

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