Les autorités algériennes ont décidé de
tuer le trafic en creusant des tranchées profondes sur le tracé
frontalier. En face, leurs homologues marocaines ont érigé un grillage.
L'effet a été immédiat : «l'import export» illégalement légal a cessé, hormis — et c'est curieux — celui de la drogue qui a
continué.
Ainsi se retrouvant, du jour au lendemain,
livrés à eux-mêmes, des habitants des localités frontalières, notamment
Souani, Bab El Assa, Marsat Ben M'hidi et Beni Boussaïd, ont interpellé le gouvernement pour leur trouver une alternative.
Il y a une semaine, des jeunes et moins
jeunes de la commune de Souani se sont fait entendre en obstruant avec
des branchages, des pierres et des pneus, l'avenue principale desservant
quatre autres agglomérations importantes (Maghnia, Ghazaouet, Bab El
Assa, Marsat Ben M'hidi) pour protester. Nous n'appelons pas à la réouverture de la
frontière, parce que nous savons que la fermeture est une décision
politique que nous ne contestons pas, mais nous avons été abandonnés
depuis le durcissement des mesures sécuritaires sur le tracé frontalier.
Nous n'avons plus aucune ressource pour vivre. Nous ne pouvons plus
payer nos factures d'électricité, ni acheter des médicaments affirment avec colère les frontaliers.
Trois jours plus tard, des habitants du
village de Betaim, dans la commune de Maghnia, ont coupé la RN7A qui
donne sur le tronçon autoroutier, créant un arrêt monstre de la
circulation. Néanmoins certaines de ces actions de
protestation se sont estompées suite à l'arrivée sur place des autorités
locales, dotées de promesses sérieuses!
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