Elle est appelée Mourdjadjo par les Turcs. Les Espagnols
nomment la colline sur laquelle est bâti le fort de Santa Cruz la silla
(la selle), et le plateau, la meseta, au-delà de « la brêche ». Le nom
d'usage concurrent à Aïdour est Santa Cruz pour la colline, et Murdjadjo
pour le plateau.
L'Aïdour ou Murdjajo est une montagne culminant à 429,3 m à 580 m d'altitude qui domine la ville d'Oran. Plusieurs édifices y sont construits dont le fort et la chapelle de Santa Cruz.Cette montagne est connue par une quantité de toponymes.
La montagne est connue dès le xiiie siècle sous le nom d'Aidour. Le nom est rapporté par des chroniqueurs arabes. Son nom plus ancien rapporté par les chroniqueurs est Mont Guedéra ou Guedara: « Guedara montagne qui domine Oran ».
Elle est appelée Mourdjadjo par les Turcs. Les Espagnols nomment la colline sur laquelle est bâti le fort de Santa Cruz la silla (la selle), et le plateau, la meseta. Le nom d'usage concurrent à Aïdour est Santa Cruz pour la colline, et Murdjadjo pour le plateau.
Les grottes du massif étaient habitées avant le néolithique :
« …les vestiges ont été retrouvés un peu partout sur le plateau d'Oran. Quant aux grottes explorées, elles sont nombreuses. Leur mobilier permet d'affirmer qu'elles furent habitées avant et durant la période néolithique ».(Benkada, 1998)
Les phéniciens et les romains à Oran
Les Phéniciens avaient choisi la crique de Madagh à l'ouest, pour y installer leur comptoir. Les Romains préférèrent développer le site de Portus Magnus à 40 kilomètres à l'est, sur l"actuelle Bethioua. La zone était connue dans l'antiquité – Mers-el-Kébir, dominé par l'Aïdour, était connu par les romains sous le nom de Portus divini – il y a peu de témoignages de cette époque.
Les musulmans à Oran
Le mausolée (goubba) édifié sur l'extrémité orientale du plateau qui domine Oran, et qui est dédié à Abdelkader al-Jilani Moul El Meida – le plateau nommé par les Espagnols Meseta (plateau) était nommé par les Arabes El Maïda (la table) – aurait été édifiée en 1425 par l'un des disciples d'Abou Madyane, saint réputé de Tlemcen, qui mourut avant d'arriver à l'oued Isser. Les disciples de Abou Madyane auraient installé sur les hauteurs de petits mausolées, dans la région d'Oran, en souvenir de leur Imam Abdelkader al-Jilani, enterré à Bagdad.
Le gouverneur de la ville, décida en 1563 de la construction du fort de Santa Cruz sur l'éperon rocheux de l'Aïdour.
Les espagnols dans la cité musulmane d'Oran
Sa position était stratégique pour la défense d'Oran et de Mers El Kébir. Le point d'eau de Ras El Ain distant de 3 kilomètres, les ouvriers furent confrontés à l'approvisionnement en eau pour la fabrication du mortier du fort. Le problème se renouvela pour l'approvisionnement des troupes une fois le fort achevé. Ne voulant pas engager leurs troupes au détriment de la vigilance militaire, les espagnols actèrent avec la tribu des Hamyans, un pacte de non belligérance. L'approvisionnement en eau du fort fût troqué contre des produits manufacturés en Espagne : étoffes et outils. L'accord dura au moins durant la construction du fort.
Le cheikh Mourdjadjo d'Oran
Lorsqu'ils n'eurent plus besoin de ces services, ils libérèrent les hommes de leur charge, mais retinrent le chef Merdja – ou Murdjajo – pour des raisons de sécurité : celui-ci connaissait le fort. Les Espagnols inquiets d'une trahison, l'assassinèrent.
« On dit que le cheikh se nommait Mourdjadjo et que le fort aurait été appelé de son nom. (Allah est mieux instruit de la vérité).
Avant l’indépendance d'Oran
En 1835, le génie militaire entreprend la construction de la route de la corniche pour relier Oran à Mers El Kébir. La chapelle de Santa Cruz est construite en 1850, après la terrible épidémie de choléra de 1849 qui avait fait plusieurs centaines de victimes par jour.
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