Il paraît que l'année 2019 a été très bonne pour
la pomme de terre. La production est tellement «exceptionnelle» que les agriculteurs, les services locaux de l'agriculture et même le ministère ne savent plus quoi en faire. Les images de la télé, les comptes-rendus des journaux et les micros tendus dans l'arrière-pays utile ne le disent pas vraiment en ces termes mais, manifestement, on n'est pas loin de la… panique !
C'est quoi une «bonne année» pour la patate ?
C'est quand la production de patates est suffisante pour la
consommation locale ? Quand, il y a un léger déficit qui permet d'en
importer juste un peu ? Quand l'écart entre l'offre et la demande est
tel qu'il faut préparer les bateaux pour aller en chercher dans des
champs plus fertiles ? Et enfin, quand le surplus implique logiquement
qu'on prépare les bateaux pour prendre la mer dans l'autre sens avec à
bord le tubercule de Mascara, de Mostaganem et des nouvelles étendues nourricières du Sud ?
Les
agriculteurs, les services de l'agriculture, le ministère de
l'Agriculture, les mandataires et les vendeurs d'étal et les
consommateurs sont habitués au manque, ils ne peuvent donc logiquement
pas être préparés à la surabondance.
Si la gestion du surplus de production de
la pomme de terre s'est faite jusqu'ici par la voie du stockage, le
ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche fait
part aujourd'hui de son projet de réorganiser cette filière, en se
tournant vers la transformation et l'exportation de ce tubercule dont la
production se fait de plus en plus abondante chaque année.
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