Façade maritime de la wilaya de Tlemcen sur 70 km de côtes.
La région est le plateau continental le plus large du pays. Cette gigantesque réserve naturelle renferme un potentiel de ressources halieutiques. Une confirmation qui a été établie après les deux campagnes de prospection et d’évaluation réalisées dans le golf de Ghazaouet en 2003 et 2004.Il a été démontré que cette région est l’une des plus poissonneuses de la Méditerranée. Pour preuves : dans les zones allant de 100 à 200 mètres de profondeur, la quantité du rouget de vase est de 40 kg par km2, celle de l’accarné appelé le bizoug est de 300 kg par km2, à moins de 328,08 pieds de profondeur. Pour le petit pélagique : la sardine, les anchois et autres poissons les plus prisés de la région, la biomasse est de 80 000 tonnes.
Pour une exploitation optimale de ces ressources, et dans le cadre de la relance économique , la flottille de pêche a été renforcée , chalutiers et sardiniers dotés d’équipements modernes, notamment pour la pratique de la pêche hauturière, et par la réalisation, à Ghazaouet, d’une école de formation des techniques de pêche et d’aquaculture. La grande partie de l’activité pêche est concentrée au port de Ghazaouet où accostent 78 chalutiers, 57 sardiniers et 84 petits métiers. . A Honaïne, 44 petits métiers emploient 96 marins.
A Marsat Ben M’hidi la tendance est inversée. La navigation de plaisance a pris le dessus. Seulement 45 marins inscrits vivent de la mer. Mais la production annuelle se maintient au même niveau qu’avant la relance du secteur. En dépit du renforcement de la flottille par des unités dotées d’équipements modernes, la pêche traditionnelle est toujours de mise.
«Notre secteur est supervisé par 4 ministères différents, l’agriculture et la pêche, la défense, le transport et le travail, cela vous donne un aperçu sur les problèmes qui le minent», affirme un armateur. Et d’argumenter : «Si par malheur, l’équipement électronique de navigation et de communication, indispensable à bord du bateau, est défaillant et que vous êtes obligés de le remplacer, vous devez attendre quelques bons mois pour obtenir l’autorisation d’acquérir un nouvel équipement» ; Les armateurs évoquent aussi la cherté et l’indisponibilité des pièces détachées, des filets de pêche et autres engins, la cherté de gasoil et les différentes charges pesant sur leur entreprise.
Quant à l’aquaculture, les résultats restent largement en deçà des efforts consentis par l’Etat.Le seul projet réalisé est la ferme d’élevage de la daurade et du loup de mer en cages flottantes à Honaïne. Les autres fermes aquacoles offshores prévues à Sidi Youchaâ se trouvent confrontées à l’indisponibilité des assiettes foncières.D’autres projets ont été validés. Il s’agit d’une ferme de culture de la spiruline (algue aquatique) dans la zone d’activité de Beni Bousaid et un projet d’élevage des moules avec une capacité de production de 50 t/an à Maarouf dans la commune de M’Sirda Fouaga.Depuis son ouverture en 2012, l’école de pêche a formé 1803 marins dans différents domaines.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les réflexions que vous ajoutées sont essentielles pour le site , merci de votre contribution.