mercredi 17 septembre 2025

Boukanoun (Tlemcen) : le petit village qui raconte l’Algérie, minuscule par la taille, immense par l’histoire

 « Un minuscule point sur la carte… mais à 600 km d’Alger ! »

À environ 75 kilomètres de Tlemcen et près de 600 kilomètres de la capitale, Boukanoun pourrait sembler insignifiant par sa taille. Pourtant, ce village frontalier de la commune de M’Sirda Fouaga raconte une histoire unique. Il est aujourd’hui une communauté soudée où traditions et modernité se rencontrent.

 « Là où l’histoire s’écrit… dans un village de 0,4 km² »

Avec moins d’un demi-kilomètre carré de superficie, Boukanoun pourrait passer inaperçu. Mais il incarne une mémoire vivante : celle d’un peuple relogé après la guerre, et celle d’une frontière qui marque encore les identités. Situé face à la ville marocaine d’Ahfir, il concentre en lui les défis et les promesses d’un territoire charnière.

 Ici, le couscous vaut plus qu’un repas : c’est une proclamation

À Boukanoun, le couscous festif, les galettes traditionnelles et les pâtisseries locales ne sont pas de simples mets : ils sont le langage de l’hospitalité et le ciment du vivre-ensemble. Les grandes fêtes religieuses, Ramadan et Aïds en tête, transforment le village en un espace de partage et de solidarité, où la table devient un véritable manifeste culturel.

« Un mariage ? Non, un spectacle vivant ! »

Les mariages à Boukanoun dépassent le simple cadre familial : ce sont des cérémonies collectives, où se mêlent chants andalous, rythmes tribaux et traditions rurales. Chaque union devient une scène où s’expriment la mémoire de Tlemcen et l’énergie d’une jeunesse fière de son héritage.

 « Plus qu’une frontière : un trait d’union »

Boukanoun n’est pas seulement un village frontalier. C’est un pont vivant entre l’Algérie et le Maroc, où familles, coutumes et habitudes alimentaires se rejoignent malgré les barrières administratives. Ici, la frontière n’enferme pas : elle unit et nourrit une identité plurielle. Boukanoun : village minime, patrimoine infini.

lundi 8 septembre 2025

Adjaija, le village de Djebala

 

"Adjaija, un écrin oublié au nord de Tlemcen"

Adjaija est une localité rurale située au nord-ouest de la wilaya de Tlemcen, dans la commune de Djebala. Ce village se distingue par ses paysages naturels méditerranéens, composés de steppes, de plaines et de plateaux, et bénéficie d’un microclimat humide offert par la proximité de la mer et les reliefs de la région. Les températures varient généralement entre 23°C et 30°C pendant l’été, ce qui assure des journées chaudes et ensoleillées favorables à l’agriculture.

"L’agriculture, fierté et défi : survivre à l’ombre des grandes plaines"

La tradition agricole est fortement ancrée dans la vie locale, avec une grande partie de la superficie de la wilaya dédiée à la culture des céréales, des pommes de terre et des agrumes. Adjaija partage ce profil économique, tout en préservant des activités pastorales et artisanales typiques des villages du pays. La localité est également caractérisée par une diversité sociale : les habitants appartiennent à différentes familles et tribus, et le village conserve des coutumes, des recettes, des fêtes populaires et une vie communautaire animée.

"Petits villages, grande histoire : Adjaija face au temps"

En somme, Adjaija représente une localité typique du terroir , avec un mode de vie rural, une forte identité communautaire et un environnement naturel privilégié, ancré dans une région au passé prestigieux et à la culture vivace.

samedi 6 septembre 2025

Hammam Chigueur, "Le miracle des eaux de Maghnia

"Hammam Chigueur : trésor thermal aux eaux miraculeuses"

 La commune de Hammam Chigueur, située à environ 5 km de Maghnia dans la wilaya de Tlemcen, est reconnue pour sa station thermale aux eaux chaudes, légères, un peu saumâtres et sulfureuses, réputées pour leurs vertus curatives . Depuis des générations, les curistes souffrant de calculs rénaux, de troubles du côlon ou de maladies dermatologiques affluent vers cette station, espérant trouver un soulagement.

"Au cœur des falaises, la source qui soigne"

Dès l’entrée, une fontaine conique offre cette eau, tandis que les bains et piscines permettent de bénéficier pleinement de ses bienfaits. Entourée de végétation abondante et de falaises , la station est aussi dotée de grottes , vestige d’une occupation préhistorique avec des traces d’une industrie néolithique.

"Un site préhistorique aux vertus curatives exceptionnelles"

L’originalité de Hammam Chigueur réside dans la puissance et la nature de ses sources thermales : chlorurées sodiques et riches en soufre, elles atteignent une température de 53°C, ce qui favorise le traitement de diverses maladies telles que les rhumatismes, les infections cutanées ainsi que les affections rénales et du côlon. 

"Hammam Chigueur : tradition, nature et santé réunies"

Les Algériens viennent des quatre coins du pays pour boire cette eau directement à la fontaine ou s’y baigner dans la station. Malgré son potentiel exceptionnel et sa fréquentation régulière, le site souffre d’un manque marqué d’infrastructures et d’entretien, ce qui fait regretter aux visiteurs l’absence de commodités dignes d’un lieu touristique aussi réputé. Beaucoup espèrent une modernisation.

"Le miracle des eaux de Maghnia"

L’état actuel de la station contraste fortement avec la renommée de ses eaux «miraculeuses», appelant à un véritable plan de valorisation pour redonner à ce site toute son attractivité et son originalité.

"Modernisation harmonieuse : préserver l’âme de Hammam Chigueur"

La modernisation de hammam Chiguer, prévue par les autorités algériennes,  vise ainsi à transformer le hammam Chiguer en un véritable complexe thermal, intégrant des espaces de soins, de détente et de loisirs . Les nouvelles installations devraient inclure, en plus des bains traditionnels, une modernisation des équipements, une amélioration de l’accueil des visiteurs, et la création de services complémentaires (hébergements, restaurants et espaces de loisirs).

"Un patrimoine thermal à réinventer"

La concrétisation du projet repose sur l’octroi des autorisations administratives et des garanties environnementales requises, et attend la mobilisation des investisseurs privés pour faire du hammam Chiguer une référence nationale en matière de thermalisme et de tourisme écologique

jeudi 4 septembre 2025

Sloughi (lévrier d'Algérie), le meilleur contre Dib (le chacal d'Algérie)

Adaptation extrême : le Sloughi, roi du climat aride d’Afrique du Nord

 Le Sloughi est un lévrier originaire d’Afrique du Nord, notamment présent en Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Libye. Considéré comme le lévrier berbère par excellence, il est réputé pour ses capacités de chasse exceptionnelles, sa vitesse, son endurance, ainsi que son intelligence. 

Le Sloughi : maître incontesté de la vitesse dans le désert

En Algérie, le Sloughi a une longue histoire liée à la culture berbère et bédouine, où il était utilisé pour la chasse à vue du lièvre, du renard, du chacal (Dib) et de la gazelle. Les cavaliers montaient à cheval avec leur Sloughi prêt à être lâché pour une chasse rapide. C’est un chien noble, fidèle, et très agile, capable de s’adapter aux terrains montagneux et désertiques de la région.

Un chasseur né : l’instinct inégalé du Lévrier arabe

Cependant, la race a souffert en Algérie lors de la colonisation française à partir de 1844, lorsque les réglementations sur la chasse et la diminution des espèces sauvages ont mené à une raréfaction du Sloughi. Après la guerre d’Algérie, la population locale de Sloughis avait fortement décliné, mais la race reste un symbole important du patrimoine animalier et culturel du pays.

Compagnon fidèle et noble : un tempérament à la hauteur de ses exploits

Les populations historiques de Sloughi en Algérie sont principalement présentes dans les régions des Hauts Plateaux et certaines zones du nord du Sahara. Les régions les plus associées à la présence traditionnelle du Sloughi incluent, Tébessa, Khenchela, Batna, Biskra, M'Sila, Djelfa, Tiaret, Laghouat (nord), Saïda et Tlemcen.

"Sloughi : l’élégance rapide du chasseur du désert"

Les Sloughis d’Oranie, notamment des régions de Tlemcen et Sidi Bel Abbès, se distinguent des autres populations algériennes par plusieurs particularités liées à leur morphologie, leur adaptation et leur contexte géographique.

"Sloughi : le lévrier agile, roi de la chasse à vue et à courre"

Selon une étude morphométrique menée notamment sur des Sloughis arabes et hybrides des régions de Tlemcen, Sidi Bel Abbès et Ain Temouchent, les Sloughis d’Oranie présentent des différences significatives dans plusieurs mesures corporelles telles que la hauteur au garrot, la longueur du corps, la taille de la tête et d’autres indices morphologiques. Ces variations reflètent une adaptation à des environnements spécifiques et aux pratiques locales d’élevage et d’utilisation.


mercredi 3 septembre 2025

« Sidi Boudjenane : La perle naturelle et culturelle de Tlemcen »

 « Sidi Boudjenane : Gardien d’un patrimoine vivant et source d’identité »

La localité de Sidi Boudjnane, située dans la wilaya de Tlemcen, se trouve dans la commune de Souani, dans la daïra de Bab El Assa. Elle est installée à une altitude moyenne d'environ 492 mètres, dans un relief varié avec des altitudes allant de 253 à 802 mètres. Sidi Boudjnane est connue pour son environnement naturel marqué par une végétation méditerranéenne typique, ainsi que pour sa proximité avec d'autres petites localités rurales comme Yembou et Nekhla. 
Son originalité réside dans son cadre naturel mêlant collines et plaines, ainsi que dans son inscription dans une zone à forte identité culturelle dans la wilaya de Tlemcen, avec des traditions locales bien conservées.

« Sidi Boudjenane : Escapade authentique entre nature préservée et patrimoine vivant »

À Sidi Boudjenane, dans la wilaya de Tlemcen, les activités économiques typiques sont principalement agricoles. La région bénéficie d’un climat méditerranéen favorable à la production de cultures diverses, notamment les céréales, les olives, les agrumes et les légumes. L’élevage, en particulier ovins et caprins, est également pratiqué, contribuant à l’économie locale. 
Cette agriculture traditionnelle est complétée par des activités artisanales et commerciales modestes, formant un tissu économique rural centré sur l’exploitation des ressources naturelles.

« Gardiennes de la tradition et bâtisseurs de l’avenir à Sidi Boudjenane »

Au cours des dix dernières années, l'agriculture à Sidi Boudjenane a connu une évolution marquée par une modernisation progressive des techniques et une diversification des cultures. La région a vu une augmentation des superficies irriguées et une intensification des cultures maraîchères, céréalières et arboricoles, notamment la culture d'oliviers, d'agrumes et de légumes. Cette évolution a été soutenue par des programmes publics, la gestion de l'eau et les infrastructures rurales, contribuant ainsi à renforcer la sécurité alimentaire et à améliorer les revenus. T

dimanche 31 août 2025

Souani, (El Achache) la sentinelle de la frontière, la rebelle aux portes de Tlemcen

 

Un carrefour stratégique au nord-ouest de Tlemcen

La commune de Souani, connue aussi sous le nom d’El Achache, est située dans la daïra de Bab El Assa, au nord-ouest de la wilaya de Tlemcen. Elle occupe une superficie d’environ 55 km² et comptait près de 9 500 habitants en 2008. Son emplacement géographique en fait un point de passage stratégique : elle se trouve à une vingtaine de kilomètres de Maghnia, à une trentaine de kilomètres de la Méditerranée (Marsa Ben M’Hidi) et à environ 70 km de la ville de Tlemcen.

Un héritage tribal et maraboutique

Historiquement, Souani est liée aux tribus Achaches, d’origine hilalienne, et Mghagha, de souche berbère. Si ces dernières ont pratiquement disparu, l’héritage des Achaches demeure encore vivant. La commune a longtemps été connue sous le nom de « commune des Achaches », avant de céder ce statut à Bab El Assa. Sa mémoire collective est marquée par de grandes figures religieuses et maraboutiques comme Sidi Boudjenane, Sidi Amer ou encore Sidi Hçine, autour desquels se sont formées des communautés villageoises.

Une histoire mouvementée et résistante

Souani possède une histoire mouvementée. À l’époque coloniale, elle fut parfois décrite comme un « repaire de pirates », en raison de groupes qui rançonnaient les marchands aux abords de la frontière. Pourtant, elle reste surtout associée à des moments de résistance et de bravoure, comme la célèbre bataille de Sidi Brahim en 1845 ou encore son rôle dans la guerre de Libération. Située en grande partie dans la « Zone interdite », elle servit néanmoins de relais pour le passage des armes et munitions depuis le Maroc, et plusieurs de ses enfants sont tombés en martyrs.

Une économie agricole et artisanale

La vie socio-économique de Souani repose principalement sur l’agriculture et le pastoralisme, loin de l’image réductrice de zone de contrebande. On y trouve également des initiatives industrielles comme les Moulins de Souani, créés en 1999, qui emploient plusieurs dizaines de personnes.

Des infrastructures en plein essor

La commune bénéficie aujourd’hui d’améliorations en matière d’infrastructures : une station de pompage moderne a renforcé l’alimentation en eau potable, un lycée et une salle des fêtes ont vu le jour, et certains villages comme Sidi Boudjenane sont devenus des lieux de vie animés. Ce dernier est d’ailleurs réputé pour sa vocation commerciale et sa fête annuelle (Waada de Sidi Boudjenane), où la fantasia attire une foule nombreuse.

Souani, identité et originalité d’une terre vivante

Souani se distingue donc par son originalité, entre héritage tribal et maraboutique, mémoire historique riche, vie rurale attachée à la terre, et rôle de carrefour entre Maghnia, Ghazaouet et Marsa Ben M’Hidi. Malgré ses difficultés et ses projets inachevés, la commune conserve une identité forte, forgée à la fois par son passé, son dynamisme agricole et son enracinement dans la culture populaire de la région de Tlemcen.


jeudi 28 août 2025

« Remchi, héritage vivant et moteur économique de l’Ouest »

 

Une commune au carrefour de la nature et de l’histoire

La commune de Remchi, située au nord de la wilaya de Tlemcen à une vingtaine de kilomètres de la ville de Tlemcen, s’étend sur une superficie de 136 km². Entourée de chaînes montagneuses et riche en paysages naturels, elle occupe une place stratégique en tant que chef-lieu de daïra, regroupant plusieurs communes environnantes.

🏛️ Remchi :Un nom chargé de mémoire et d’histoire

Remchi compte aujourd’hui plus de 60 000 habitants.  Remchi porte un nom en hommage aux combattants de l’émir Abdelkader tombés dans les plaines de Remacha. Certains de ses bâtiments rappellent aussi des pages douloureuses de l’histoire, puisqu’ils furent utilisés comme lieux de torture durant la guerre de libération.

⚡ Remchi: moderne et bien équipée

La commune se distingue par un haut niveau d’équipement : près de 99 % des foyers sont raccordés à l’électricité et à l’assainissement, plus de 98 % disposent du gaz naturel et de l’eau potable, et l’accès à Internet est bien développé.

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🏭 Sonatrach, moteur économique de Remchi

Elle abrite également une zone industrielle dynamique, où se trouve notamment une implantation de la Sonatrach, acteur stratégique de l’économie nationale. Cette présence industrielle confère à Remchi un rôle particulier dans le tissu économique régional, en complément de ses activités agricoles et artisanales.

🏡 Remchi: Cadre de vie en pleine transformation

Plusieurs programmes d’habitat rural groupé ont été lancés pour résorber l’habitat précaire et améliorer les conditions de vie, tandis que l’État continue d’investir à travers les programmes de développement locaux (PCD et PSD).

🛍️ Le Grand Souk de Remchi, cœur battant de la commune

Le Grand Souk de Remchi est sans doute l’un des lieux les plus emblématiques et animés de la commune. Véritable centre névralgique du commerce local, il attire chaque jour habitants et visiteurs des communes avoisinantes. Le grand souk hebdomadaire de Remchi a lieu chaque jeudi matin. Comme le résume l’adage local « Fi Remchi, koulchi yemchi » (« À Remchi, tout se vend »), ce marché attire des milliers de visiteurs et s’étend sur une vaste superficie, d’environ 10 hectares, entièrement dédié aux commerçants venus proposer une multitude de produits : véhicules, vêtements, ustensiles, épices, mobilier, articles de sport, friperies, denrées alimentaires, fournitures scolaires.

En parallèle, un marché hebdomadaire spécialisé dans les véhicules d’occasion se tient également chaque jeudi, à proximité de la Grande Mosquée (Djamaa Kebir). Ce souk attire de nombreux acheteurs et revendeurs, proposant des voitures et pièces détachées à prix variés.

🌿 Le lac Karar, joyau naturel de Remchi

Sur le plan touristique et naturel, Remchi se distingue par le lac Karar, un plan d’eau unique situé dans un ancien cratère volcanique, classé site naturel depuis 1967. Ce lieu paisible, niché à seulement 2 km du centre-ville, attire les visiteurs pour ses promenades et son potentiel écotouristique.

🕌 Remchi : Identité religieuse vivante et représentative

L’identité religieuse de Remchi est incarnée par des mosquées représentatives comme la Djamaa Kebir (Grande Mosquée), véritable point de repère spirituel et social, aux côtés d’édifices modernes tels que les mosquées Omar Ibn Al-Khattab ou Al-Nasr, qui témoignent de l’ancrage profond de la pratique musulmane dans la vie quotidienne.

✨ Remchi, entre tradition et modernité

Ainsi, Remchi associe mémoire historique, dynamisme économique marqué par l’implantation de la Sonatrach, patrimoine naturel et richesse culturelle, faisant de cette commune un espace à la fois authentique et tourné vers l’avenir.

lundi 25 août 2025

Le barrage et la source, les deux piliers de Hammam Boughrara


Hammam Boughrara : L'Eau qui Guérit et qui Nourrit


 Bienvenue à Hammam Boughrara, une commune dont le nom même est une légende et une promesse.

Le Souffle de la Terre : Une Légende Vivante


L'histoire commence il y a des siècles, peut-être même à l'époque des Romains, grands bâtisseurs de thermes. Ici, la terre exhale un souffle chaud. Une source aux eaux chaudes, riche en minéraux, coule sans relâche à plus de 56°C.
La perle thermale de l'ouest Algerien
La station thermale moderne attire des visiteurs de toute la région. Ils viennent en pèlerinage pour apaiser leurs douleurs, se plonger dans les bassins curatifs et se laisser envelopper par la vapeur. L'air est chargé d'une odeur caractéristique de soufre, senteur de guérison.

Le Géant de Pierre : Le Barrage et la Maîtrise de l'Eau


Mais Hammam Boughrara n'est pas seulement un lieu de guérison ; c'est aussi un gardien de la vie. En surplomb de la commune, un géant de béton veille sur la vallée : le barrage de Hammam Boughrara.
L'oasis ou la terre vous soigne 
Silencieux et imposant, il retient les eaux de l'oued, créant un vaste lac qui miroite sous le soleil. Cette immense réserve est l'artère de toute la région. C'est elle qui étanche la soif des villes de Tlemcen et de Maghnia. C'est elle qui, canalisée, serpente à travers les plaines agricoles pour irriguer les vergers d'oliviers, les vignes et les cultures maraîchères, faisant de cette terre un jardin fertile. Ici, l'eau qui soigne les corps est aussi celle qui nourrit la terre.

Une Commune aux Deux Visages


Ainsi, la vie à Hammam Boughrara oscille entre ces deux pôles. Le matin, vous croiserez peut-être des agriculteurs se rendant à leurs champs, tandis que des curistes profitent des premières chaleurs du jour pour une séance de bain. L'activité économique gravite autour de la source thermale, avec ses hôtels et ses services, mais aussi autour de la riche agriculture rendue possible par le barrage.
Un Havre de santé, un pilier de vie 
En vous promenant, vous sentez cette dualité : la sérénité d'un lieu de cure et l'énergie d'un poumon économique. Et à quelques kilomètres de là, la ville impériale de Tlemcen, avec ses trésors historiques, veille telle une grande sœur sur cette commune aux dons précieux.

Un Havre de Paix et de Ressource


Hammam Boughrara est bien plus qu'un simple nom sur une carte. C'est une expérience sensorielle, où la chaleur de l'eau rencontre la fraîcheur des vergers, où les récits du passé alimentent le présent. C'est un havre où la terre offre généreusement deux de ses biens les plus précieux : une eau qui guérit le corps et une eau qui fait vivre les Hommes.

« Boukanoun : mémoire de frontière, passage vers l’horizon »

Boukanoun, village-frontière et porte de la mer

Accroché à l’extrême ouest de la wilaya de Tlemcen, Boukanoun est un petit village au destin singulier. Situé en bordure de l’oued Kiss, face à la ville marocaine d’Ahfir, il a vu le jour en 1964, lorsque des familles déplacées par la construction d’une caserne militaire à M’sirda Fouaga y furent relogées. Ses débuts furent modestes : quelques maisons, une école, un puits pour l’eau potable, un poste de police et de douane. Son nom, « Boukanoun », est d’ailleurs intimement lié au poste frontalier qui a longtemps rythmé la vie locale.

Boukanoun : entre l’oued Kiss et la Méditerranée 

Aujourd’hui, Boukanoun demeure une petite localité d’à peine 1 900 habitants, mais elle se distingue par son originalité : sa situation frontalière lui confère une identité à part. Village agricole par essence, il vit surtout de cultures céréalières, d’élevage et de petits potagers. La vie quotidienne reste simple et solidaire, même si la jeunesse, en quête d’avenir, aspire à plus d’opportunités dans les grandes villes.

 Boukanoun : sentinelle de l’ouest tlemcénien

Mais Boukanoun joue aussi un rôle de carrefour stratégique. En effet, il constitue un point de passage obligé pour les Algériens qui se rendent vers la célèbre plage de Marsa Ben M’hidi, joyau balnéaire de Tlemcen. Chaque été, la route qui traverse le village s’anime : familles, voyageurs et estivants passent par Boukanoun avant de rejoindre la mer. Ainsi, le village, bien qu’en retrait, devient une porte vers la Méditerranée, reliant l’arrière-pays rural à l’une des stations balnéaires les plus prisées d’Algérie.

Boukanoun : carrefour entre terre et mer

Boukanoun est donc bien plus qu’un simple hameau frontalier : c’est un lieu-mémoire, témoin des échanges, des séparations et des espoirs liés à la frontière, mais aussi un point de passage vivant, entre la terre agricole et l’appel du large.


dimanche 24 août 2025

« Marsa Ben M’hidi : la perle du littoral ouest »

 « Marsa Ben M’hidi : mer et mémoire »

Lorsque l’été arrive à Marsa Ben M’hidi, la commune se transforme en un véritable centre d’animation et de vie côtière. Les plages, d’ordinaire calmes et préservées, s’animent au rythme des estivants venus de toute la région. Moscarda, Bider ou la plage du Sel deviennent des lieux de rencontres où familles et amis se retrouvent pour profiter du soleil, de la mer et des sports nautiques.

« Marsa Ben M’hidi : plage et patrimoine »

Chaque été, de nombreuses activités culturelles et récréatives sont organisées : concerts en plein air, foires artisanales, spectacles folkloriques et fêtes traditionnelles qui mettent en avant le patrimoine local et les savoir-faire des habitants. Les artisans locaux exposent leurs produits : poteries, tissages, bijoux et objets traditionnels, donnant aux visiteurs un aperçu vivant de la culture de la région.

« Marsa Ben M’hidi : la côte vivante »

Le port de plaisance accueille également des régates et des sorties en mer, tandis que des terrains aménagés sur les plages permettent la pratique de volley-ball, de football ou de jeux pour enfants. Les restaurants et cafés du littoral offrent une ambiance conviviale où l’on déguste les spécialités locales, particulièrement les fruits de mer fraîchement pêchés.

« Marsa Ben M’hidi : entre sable et histoire »

Ainsi, l’été à Marsa Ben M’hidi n’est pas seulement une période de baignade et de soleil : c’est une fête permanente, un mélange de loisirs, de culture et de traditions, qui transforme la commune en un véritable pôle touristique vivant et animé.

Après l'indépendance,  c'est Marsat Ben M'hidi, no porsay 

Après l’indépendance, la commune a été rebaptisée Marsa Ben M’hidi, en hommage au commandant nationaliste Larbi Ben M’hidi, héros de la guerre de libération, afin de restaurer l’identité algérienne et marquer la mémoire historique.

« Marsa Ben M’hidi : la perle côtière du littoral ouest algérien » –

de PortSay à Marsa Ben M’hidi

À l’extrême ouest de l’Algérie, là où la Méditerranée s’ouvre sur l’horizon et où l’oued Kiss trace la frontière naturelle avec le Maroc, s’étend la commune de Marsa Ben M’hidi. Autrefois appelée Port-Say, elle doit aujourd’hui son nom au héros de la guerre de Libération, Larbi Ben M’hidi. Ce lieu n’est pas une simple commune côtière : c’est une porte vers la mer et un carrefour entre histoire, nature et tourisme.

« Marsa Ben M’hidi : nature, plages et souvenirs »

Le charme de Marsa Ben M’hidi réside d’abord dans ses plages immenses et préservées, comme Moscarda ou Bider, dont le sable doré s’étire à perte de vue. Chaque été, ces rivages deviennent le cœur battant de la région : des milliers d’estivants affluent de tout le pays, et parfois d’au-delà, attirés par la beauté sauvage du littoral et par l’ambiance conviviale des lieux. Peu de communes en Algérie connaissent une telle affluence saisonnière, ce qui fait de Marsa Ben M’hidi un site balnéaire à part.

« Entre mer et mémoire : Marsa Ben M’hidi »

Mais la commune ne se résume pas à ses plages. Elle est aussi un territoire historique et culturel, niché dans la région montagneuse des Trara, habitée jadis par la tribu berbère arabisée des Imsirden. Ce relief accidenté, contrastant avec la douceur de la côte, confère à la commune une identité originale, faite de traditions rurales et maritimes.

« Marsa Ben M’hidi : où traditions et été s’animent »

Aujourd’hui, Marsa Ben M’hidi cherche à concilier son authenticité naturelle avec un développement touristique moderne. Des projets structurants voient le jour : un port de pêche et de plaisance, de nouvelles infrastructures hôtelières, des équipements publics améliorant la vie quotidienne des habitants. Malgré la pression de la fréquentation estivale, la commune garde son visage accueillant, où la solidarité locale et l’hospitalité des habitants renforcent son charme.

« La porte de la Méditerranée à l’ouest : Marsa Ben M’hidi »

Ainsi, Marsa Ben M’hidi se distingue par son emplacement unique, son héritage historique et son vif dynamisme touristique. Entre terre et mer, tradition et modernité, elle incarne un lieu où la beauté naturelle rencontre la mémoire et l’avenir.


jeudi 21 août 2025

Tiaret, un exemple a suivre, un éveil contagieux ?

Toute la ville de Tiaret se fait belle, au point de s'attirer l'admiration de tous les algériens. En effet, l'éveil du sens civique et de la vie en bonne intelligence avec la nature chez les jeunes tiaretiens, fait la « Une » des médias sociaux.
Jeunesses actives et réalistes de Tiaret 
La belle idée est née dans la tête de Mahous Mohamed, Zaki, Yeddou, Khalifa Med et un autre groupe de jeunes volontaires, engagés en faveur des bonnes causes.
Tiaret, écologie et propreté 
Toute la jeunesse tiaretienne retrousse les manches pour nettoyer à grande eau toute la ville de Tiaret, longtemps livrée à l'abandon et aux déprédations. Aux quatre coins de la ville, des jeunes ont transformé des quartiers complets en des espaces publics où il fait bon vivre.
Jeunes de Tiaret motivés et travailleurs 
 Munis de pinceaux, bidons de peinture, échelles et autres menus outils, des jeunes volontaires bravent la fatigue et la canicule, pour repeindre les murs des immeubles, dessiner de belles fresques murales avec des couleurs pastel ou encore relooker les vieux escaliers de la ville comme ceux donnant sur le boulevard « Ben Badis », transformés en une véritable œuvre d'art avec des guirlandes de fleurs aux couleurs chatoyantes et illuminées à la tombée de la nuit. 
Couleurs vives de Tiaret, le balaie et le pinceau
Depuis plusieurs semaines, à Tiaret et d'autres communes de la wilaya, une frénésie créatrice a saisi les jeunes qui ont entrepris de dissiper la grisaille de leurs quartiers en couvrant l'espace public de couleurs vives.
Tiaret, sur les réseaux, prenons exemple 
 De nombreuses cités, quartiers populaires, escaliers, et autres lieux et places publics ont retrouvé une nouvelle vie après avoir été longtemps livrés à la saleté, défigurés par l'absence d'entretien. Postées sur Internet, les photographies des escaliers multicolores ont soulevé l'enthousiasme et suscité des émules dans tout le pays.
Tiaret, pour une Algérie active 
À Tiaret-ville, les fresques rivalisent d'inventivité, dessinant un mouvement citoyen d'un nouveau genre. Des enseignes lumineuses ont même été installées le long des principales artères principales de la ville, à l'image de la célèbre rue Emir Abdelkader (ex-rue Bugeaud). Ville d'escaliers par excellence, Tiaret ne pouvait passer à côté de cette fièvre colorée qui s'est emparée de toute la jeunesse tiaretienne. 

Les initiateurs, tous bénévoles, ont d'abord nettoyé les marches avant de passer à l'action, créant ainsi une belle ambiance au centre-ville. Cette « révolution » contagieuse est, de fait, un ballon d'oxygène dans une ville où l'urbanisation accélérée et anarchique, les carences des services publics locaux et les déchets générés par l'essor de la société de consommation défigurent les paysages. 
Un coup des jeunes de Tiaret, par les jeunes et pour tous
Le nettoyage à grande eau de tout l'entourage du marché couvert au centre-ville, a mis du baume au cœur des Tiarétiens longtemps traumatisés par un commerce informel tentaculaire et une saleté envahissante tellement banalisée que le passant n'y prête plus attention... 
Bon pour le moral de tous, suivons l'exemple de Tiaret 
Le beau relookage des principales entrées de la ville de Tiaret, est en train de retaper le moral à la population locale qui nourrit l'espoir de voir l'antique Tihert retrouver son lustre d'antan.(Le Quotiien d'Oran, par El Houari Dilmi, le 21 août 2025). 

mercredi 20 août 2025

Zourana, Balcon des montagnes de Djebala

 

 Zourana, un village enraciné dans les Traras

Situé au nord-ouest de la wilaya de Tlemcen, le village de Zourana s’inscrit dans le relief accidenté des monts des Traras, à proximité de la commune de Djebala. Sa localisation, entre vallées encaissées et crêtes verdoyantes, lui confère un paysage à la fois rural et montagnard, marqué par les oueds et les champs en terrasses. C’est un cadre naturel qui a façonné l’histoire et la vie quotidienne de ses habitants.


 Héritage rural et identité locale

Le patrimoine des Trara est reconnu par les chercheurs comme un marqueur culturel fort de la région de Tlemcen. Maisons en pierre, savoir-faire vernaculaires, hameaux traditionnels et mode de vie paysan illustrent une continuité historique. Zourana, comme d’autres villages voisins, incarne cette authenticité rurale en préservant un habitat et un environnement encore intimement liés à la montagne.


L’eau, une ressource vitale en mutation

La question de l’approvisionnement en eau est au cœur des préoccupations des habitants. Ces dernières années, deux forages (Zourana 01 et 02) et un réservoir de 150 m³ ont été réalisés pour améliorer la desserte en eau potable. Ces infrastructures, associées à des projets d’assainissement, traduisent la volonté de moderniser le quotidien tout en répondant aux besoins croissants.


Routes et ouverture sur l’extérieur

Longtemps enclavé, Zourana bénéficie désormais de programmes de bitumage des routes et d’amélioration de la voirie. Ces travaux visent à désenclaver le village, faciliter les déplacements des habitants et renforcer les échanges avec les communes voisines. L’asphaltage lancé en 2025 s’inscrit dans une dynamique d’ouverture et de développement territorial.


Mémoire historique et traditions

La mémoire locale rattache Zourana à des pages anciennes : des érudits évoquent la présence de sépultures liées à la tribu des Beni Yaloul, témoignant d’un peuplement ancien et d’une continuité historique. Ce voisinage avec des sites médiévaux majeurs, comme celui de Ternana, souligne l’ancrage du village dans une histoire pluriséculaire de la région tlemcénienne.


Un village entre authenticité et modernité

Zourana se distingue par un équilibre entre tradition et modernité : d’un côté, son patrimoine paysager et rural, hérité des Traras ; de l’autre, les projets récents d’infrastructures (eau, routes, assainissement) qui traduisent une volonté d’améliorer les conditions de vie. Cette originalité réside dans sa capacité à conjuguer identité locale et dynamiques de développement.

mardi 19 août 2025

Tiaret :Le salon national du cheval de retour

Suspendu depuis une dizaine d'années, le Salon national du cheval reprend ses droits.


Le secrétaire général de la wilaya de Tiaret, Mourad Rabah Yeza, a  consacrée aux dernières retouches avant la tenue de la manifestation culturelle du salon national du cheval et de l'équitation 2025, prévue du 11 au 13 septembre 2025. 

Tiaret, capitale du cheval 

La dernière édition du salon national du cheval s'est tenue en 2016, avec la participation de plus de 1.500 cavaliers venus de 22 wilayas du pays. Ce salon vise à promouvoir la culture du cheval et de l'équitation dans la wilaya, connue pour être le berceau du noble équidé. 
La capitale des Hauts plateaux de l'ouest s'est forgée une renommée  et dispose de plusieurs structures dédiées au cheval, à l'exemple de la jumenterie Chaouchaoua, le centre équestre Emir Abdelkader et l'office national d'élevage équin et camélidés (ONDEEC). 

Tiaret, le pays des chevaux

Le développement et la promotion de l'élevage équin en Algérie semble bien revenir en tête des priorités des autorités, pour en faire une autre belle vitrine d'une Algérie attachée à sa culture et traditions ancestrales ( le Quotidien d'Oran.par El-Houari Dilmi le 19 aout 2025). 

dimanche 17 août 2025

Djebala : trésor caché des montagnes de Tlemcen

Djebala, Commune enracinée entre montagnes et traditions

Djebala est une commune rurale située au nord-ouest de la wilaya de Tlemcen, en Algérie. Elle relève de la daïra de Nedroma et a pour chef-lieu le village de Houanet. Située au nord-ouest de la wilaya de Tlemcen, à environ 44 km à vol d’oiseau du chef-lieu Tlemcen. Son implantation géographique au pied du massif des Traras lui confère un relief accidenté et un paysage naturel remarquable, typique des zones de l’Atlas tellien.


Djebala, Terre fertile au service de l’agriculture traditionnelle

Le climat méditerranéen et le terrain fertile favorisent une agriculture traditionnelle, axée sur les oliviers, les figuiers et les cultures vivrières. L’élevage constitue également une activité économique importante. Djebala se distingue par sa ruralité préservée, loin de l’urbanisation intense, ce qui lui donne un charme authentique et une tranquillité recherchée. Cette authenticité en fait une destination potentielle pour le tourisme vert, encore peu exploité.


Djebala, Mosaïque de villages au cœur vivant

La commune est composée de nombreuses localités et douars, comme Ouled Abbès, Bab Téine, Aïn El Ayoun ou encore M'Sifa. Chacune de ces localités a conservé ses coutumes, ses modes de vie traditionnels et un lien fort avec la terre. Les pratiques agricoles, les fêtes religieuses, la solidarité entre familles et la transmission orale des savoirs sont encore bien vivantes. Le territoire comprend plusieurs localités : Houanet (chef-lieu), Adjaidja, Ternana, Ouled Abbès, Ouled Taleb, Bab Téine, Ouled Berramdane, Zourana, M'Sifa, Ouled Berrahou, Aïn El Ayoun, Hraïk, Aïn Ghroussat, Ouled Benhamdoune, Haouata, Larous, Bensmia, Mkhatarksah et Benhamirat



Djebala, Identité spirituelle profondément ancrée

La dimension religieuse occupe une place centrale dans la vie des habitants de Djebala. Comme dans la majorité des régions d’Algérie, l’islam est un repère spirituel, social et culturel enraciné. La commune compte plusieurs mosquées réparties dans ses différentes localités, servant à la fois de lieux de prière, d’enseignement coranique et de rassemblement communautaire. Parmi elles, la mosquée Sidi El Hadj Belkacem, située dans le village de Houanet, est l’une des plus anciennes et des plus respectées. Elle est  aussi un symbole de sagesse religieuse et d’unité pour les habitants, surtout durant le mois de Ramadan et les fêtes religieuses comme l’Aïd ou le Mawlid. 

Djebala, Infrastructures solides au service de la population

Sur le plan des infrastructures, Djebala est plutôt bien équipée. L’accès à l’électricité, au gaz naturel, à l’eau potable et à l’assainissement y est largement généralisé, ce qui constitue un atout majeur pour le confort des habitants et le développement local. Très bonne électrification (99 %), raccordement au gaz (99 %), à l’eau potable (96 %) et à l’assainissement (82 % ). Le réseau routier, avec la RN 99 et la CW 100, permet de relier facilement la commune à Nedroma et aux régions voisines.


Djebala, Potentiel de développement à exploiter

Djebala figure parmi les zones identifiées par les autorités comme prioritaires pour les investissements. L’agriculture moderne, l’artisanat local, les petites industries, le tourisme et même les ressources minières sont autant de secteurs pouvant être valorisés. L’excellente couverture en services (électricité, eau, gaz) la rend attrayante pour le développement rural moderne, ce qui explique l’intérêt du gouvernement et les opportunités d'investissements. Les oliviers, les figuiers et les cultures vivrières sont fréquents dans la région. La commune est incluse dans les zones prioritaires d’investissement définies par l’État.


Djebala, Enorme potentiel touristique encore à révéler

Djebala possède un fort potentiel touristique, bien que largement sous-exploité à ce jour. Son relief montagneux, ses forêts, ses vallées verdoyantes et ses sources naturelles offrent un cadre exceptionnel pour le tourisme écologique et rural. Les amateurs de nature, de randonnées et de tranquillité y trouveraient un terrain idéal, loin de l’agitation urbaine. De plus, les villages authentiques, les pratiques agricoles traditionnelles, les fêtes locales et les mosquées anciennes peuvent être valorisés dans une optique de tourisme culturel et patrimonial. Le développement de structures d’accueil simples, comme les maisons d’hôtes ou les gîtes ruraux, pourrait favoriser une forme de tourisme durable, respectueuse des habitants et de l’environnement.


Djebala, reflet vivant de l’Algérie profonde

Enfin, Djebala incarne parfaitement l’Algérie profonde, l’âme rurale de l’Ouest algérien : celle des montagnes, des traditions, du lien à la terre et à la communauté, Djebala, entre ciel, terre et foi. C’est un territoire discret,  mémoire vivante au pied des Traras, mais plein de potentiel, qui mérite d’être mieux connu et valorisé dans les années à venir. Un grand chantier autoroutier est en cours pour relier le port de Ghazaouet à l’autoroute Est‑Ouest via une pénétrante longue de 41 km traversant le massif des Trara. Le premier tronçon entre Ghazaouet et El Assa (dans la commune de Nedroma) a déjà été livré, avec ses ouvrages d’art — dont viaducs et un tunnel de 5 km — visant à fluidifier le trafic. Les futurs tronçons passeront à proximité immédiate de Nedroma, avec la réalisation d’échangeurs pour connecter, entre autres, à la RN 98 et à la RN 99 reliant Djebala. Cette nouvelle autoroute pourrait ainsi ouvrir Djebala à de nouveaux flux, renforçant ses perspectives de développement économique, touristique et agricole tout en améliorant significativement sa connectivité régionale.

Djebala, Sur la voie d’un futur connecté

Un grand chantier autoroutier est en cours pour relier le port de Ghazaouet à l’autoroute Est‑Ouest via une pénétrante longue de 41 km traversant le massif des Trara. Les futurs tronçons passeront à proximité immédiate de Nedroma, avec la réalisation d’échangeurs pour connecter, entre autres, à la RN 98 et à la RN 99 reliant Djebala. Cette nouvelle autoroute pourrait ainsi ouvrir Djebala à de nouveaux flux, renforçant ses perspectives de développement économique, touristique et agricole tout en améliorant significativement sa connectivité régionale.

samedi 16 août 2025

Wilaya de Tlemcen, Lien intéressant, à connaitre, entre les noms Souahlia et Tounane

 Souahlia : un nom géographique évocateur

Le nom Souahlia (السواحلية) est d’origine arabe, et il signifie « les côtiers » ou « ceux qui vivent près de la mer ». Le mot vient de sāhil (ساحل) qui veut dire « rivage » ou « littoral », et le suffixe « -ia » donne une connotation collective ou régionale. Ce nom fait donc référence à la proximité de la commune avec la côte méditerranéenne, bien que Tounane elle-même ne soit pas directement en bord de mer.

C’est un nom à portée régionale, reflétant une identité géographique commune pour tous les douars ou villages composant la commune (dont Tounane est le chef-lieu).

Tounane : un nom d'origine berbère

Pour certains auteurs, Tounane peut avoir une origine berbère, mais l'information est difficilement retrouvée sur les documents officiels.

Ainsi, Tounane désigne un lieu précis, tandis que Souahlia est un nom collectif qui englobe plusieurs localités dans cette même région. Tounane est le centre administratif de la commune de Souahlia, ce qui les relie sur le plan administratif. Les deux évoquent des aspects importants du territoireSouahlia pour sa situation géographique côtière et Tounane pour son rôle de point de passage, d’échange ou de circulation. Ensemble, ils incarnent deux dimensions complémentaires de l'identité locale : le territoire dans son ensemble (Souahlia) et le village central, à valeur symbolique et logistique (Tounane).