samedi 7 novembre 2020

Abdelkader Guerroudj, dit Djilali, originaire de Tlemcen

Le moudjahid et ancien condamné à mort Abdelkader Guerroudj, dit Djlilali, est décédé ce 7 novembre 2020, à l’âge de 92 ans des suites d’une affection au coronavirus.

Né le 26 juillet 1928 à Tlemcen (Algérie), instituteur, Abdelkader Guerroudj, s’engage tôt au parti et œuvre à l’organisation des groupes de paysans dans la région. Ces paysans ont été les premiers à rejoindre le maquis en 1955 sans attendre des instructions du parti.
Le couple des Guerroudj est expulsé, sur décision du préfet d’Oran, vers la France. Après l’annulation de cette décision, le couple revient et se retrouve au sein des « combattants de la libération » . Abdelkader Guerroudj va devenir très actif parmi les commandos du grand Alger.

Arrêté et torturé, il est jugé en décembre 1957 avec sa femme . A l'indépendance, il est élu député à l’assemblée nationale, il prend ses distances après le coup d’Etat de juin 1965. Ce qui ne l’empêchait pas de s’exprimer de temps à autre, sur la situation du pays. 
«J’ai fait mon devoir envers mon pays pour être en paix avec mon idéologie et avec moi-même. Sans rien demander en contrepartie. Pour la petite histoire, j’ai eu la possibilité de m’enrichir. A l’indépendance, j’étais le directeur général des biens vacants. A ce titre, je pouvais m’offrir les meilleurs châteaux, alors qu’à l’époque j’ai dû emprunter de l’argent pour pouvoir m’acheter un logement. C’est ma conduite et j’en suis fier. »
Dans ce même entretien au journal El Watan, Abdelkader Guerroudj, se disait convaincu que quoi qu’il arrive, l’Algérie se redressera. « C’est la seule nation au monde à s’être débarrassée du colonialisme grâce à ses propres enfants, avec le soutien parfois des étrangers. Le peuple algérien qui se renouvelle gardera sa matrice et restera le peuple algérien. »

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