Il y a six ans , le 11
avril 2012, le premier président de la République algérienne
démocratique et populaire indépendante, Ahmed Ben Bella, est décédé à
son domicile à Alger, à l'âge de 96 ans.
Suite à la triste nouvelle, le président de
la République, Abdelaziz Bouteflika, avait alors décrété un deuil
national de huit jours et déploré, dans un message de condoléances
adressé à la famille du défunt, la perte d'un des grands hommes de
l'Algérie et des sages dirigeants africains. "Les grands hommes nous
quittent mais leur souvenir demeure éternel.
Le défunt était membre
du groupe des 22 qui a déclenché la guerre de libération. Il a été
arrêté le 22 octobre 1956 avec cinq de ses compagnons et détenu en France.
Né le 25 décembre 1916 à Maghnia (Tlemcen),
Ahmed Ben Bella figurait parmi les neuf chefs historiques de la
Révolution du 1er novembre 1954. D'ailleurs c'est lui qui a annoncé au
monde, à travers les ondes de la radio du Caire, le début de
l'insurrection contre le colonialisme français.
Il avait à peine 30 ans lorsqu'il avait
rejoint le Parti du peuple algérien (PPA), suite aux massacres du 8 mai
1945 de la population algérienne par les forces coloniales françaises.
Ce passionné de football - il a joué dans
l'équipe de Maghnia mais également à l'Olympique de Marseille pour la
saison 1939-40 - faisait partie, en tant qu'adjudant, de ceux qui
menèrent la célèbre et dure bataille de Monte Cassino (Italie) en 1944.
Comme pour beaucoup d'hommes de sa génération, les massacres du 8 mai
1945 ont constitué un tournant décisif vers la radicalisation
nationaliste.
Destitué le 19 juin 1965, Ahmed Ben Bella est, par la suite, assigné à résidence à M'sila (est d'Alger) avant d'être libéré en octobre 1980.
Ironie du sort, il fonde ensuite, en France, le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA) avant de rentrer définitivement en Algérie le 29 septembre 1990.
A l'arrivée au pouvoir du président Bouteflika en 1999, il lui exprime son soutien. Infatigable défendeur de la paix, Ahmed Ben
Bella a occupé de 2007 jusqu'à sa mort, le poste de président du groupe
des Sages de l'Union africaine (UA).
" Si j'ai commis des erreurs, j'ai
suffisamment expié. Si je suis victime, je pardonne ", disait-il, en ne
manifestant ni rancœur, ni amertume et qui laisse par ailleurs le
souvenir impérissable de l'époux aimant, du nationaliste intègre, du
combattant engagé et du dirigeant charismatique qui a consacré sa vie à
sa patrie, l'Algérie, à l'Afrique et à toutes les causes justes de par
le monde.
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