mercredi 31 janvier 2018

Portrait d'une héroine discrete: Oum El Ez Bouziane de Souani (ex. Laachache).

Mme Bouziane Oum El Ez a exercé le métier d’accoucheuse rurale traditionnelle durant une vingtaine d’années dans la commune frontalière de Souani ex. Laachache, wilaya de Tlemcen cité par Benchao Mohamed, son neveu, appuyé par les témoignages de Benslimane Zahra âgée de 65 ans, Mohammedi Aïcha (85 ans), Mahi Rabha (73 ans), Dahmane Khadra (68 ans) et de Tayeb Abdelfettah âgé de 70 ans.
Cette accoucheuse rurale originaire de Ouled Mrah a laissé ses empreintes  par le travail de qualité qu’elle accomplissait jour et nuit , qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, en se déplaçant par mulet aux villages avoisinants d’Ouled Mrah, Benhamou, Fatmi, Sidi Boudjenane, mghagha, Skarna, Bousekkine, Ouled Adel, Benyahia, Djedaida, Adhamna, Béni Jiraf etc. pour les accouchements et le suivi de ces femmes malades en leur prodiguant des soins et conseils jusqu’à la guérison.
Analphabète, dans cette période où il n’existait pas d’établissements d’enseignement et de formation, elle a appris  en qualité de femme de ménage chez le caïd du village.
Elle a appris par l’intermédiaire d’une sage-femme ,  française, qui venait de Maghnia chez le Caïd chaque fois. Et de jour en jour, En plus de son travail d’accoucheuse rurale, elle a participé comme tissal, au cours de la guerre de lutte de libération nationale et sortait avec un laisser passer aux villages.
Oum El Ez était très courageuse, respectée, avec des valeurs humaines. Elle se déplaçait partout sur invitation des familles de cette région rurale et montagneuse.
Cette femme née en 1897 à Laachache, fille de Benchohra ould Bouziane, mariée avec deux enfants, une fille et un garçon, est devenue veuve à l’âge de 26 ans après le décès de son époux, refusant de se remarier pour s’adonner à son métier d’accoucheuse rurale .
Elle est décédée le 10 août 1983. Elle a à son actif plus de sept cent accouchements.
Et c’est dans cette optique que sa famille, dont Benchao Mohamed, de Souani ont tenu à fait revivre son parcours, son passé historique pour que nul n’oublie ces nobles métiers traditionnels d’antan.

1 commentaire:

  1. salam! Des femmes comme il n'en existe plus aujourd'hui!!,autrefois ,ce que certains appelais aujourd'hui mariage forcé ces femmes qui on engendré des revolutionnaires ,des guerriers pour laisser la place aux soit disant mariage libre qui engendre que de la connerie!!

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