Le commerce informel gangrène l'Economie
algérienne, à tel point qu'il pénalise les entreprises qui activent
légalement. L'entreprise
Soitine' de soieries, tissages et impressions de Nedroma (issue du
groupe Texalg), est un bel exemple de ces sociétés qui se heurtent à ce
phénomène de distorsion du marché. En effet, à l'instar de bon nombre
d'entreprises nationales cette société, créée en 1984, a failli mettre à
plusieurs reprises la clé sous le paillasson. Aujourd'hui, elle
continue de fonctionner et de se maintenir, péniblement, dans un
environnement économique très difficile. Mais cette résistance pourrait
achopper sur un écueil de taille : le vieillissement des effectifs
qualifiés et la difficulté à attirer de nouvelles recrues. Il faut anticiper le départ des
anciens, attirer de jeunes talents et mettre en place les formations . Une bonne gestion des ressources humaines passe
par la valorisation du capital humain et la formation continue en
entreprise. Ceci n'exclut pas la modernisation de l'outil
de la production», explique Marhoum Abdelkader, directeur général de la
Soitine' de Nedroma.
Notre interlocuteur ajoute : «nous avons mis en place un plan pour
relancer le développement, tout en améliorant, la productivité et la
qualité. Dans l'optique de la modernisation de l'outil de production,
une enveloppe de 820 millions de dinars a été engagée pour l'acquisition
de nouvelles machines de production hautement sophistiquées.
Nous envisageons de
lancer une troisième équipe en tissage et ouvrir de nouveaux postes
d'emploi». Centrée sur les tissus d'ameublement et d'habillement, la
Soitine' s'étend sur une superficie de 12 ha.
Elle regroupe à la fois les usines de tissage, du finissage, ainsi, que
des ateliers de teinture, d'impression et d'apprêtage.
Cependant, ce fleuron du textile
algérien se trouve en difficulté financière. Selon le DG,
Abderrezak Marhoum : «plusieurs raisons sont à l'origine du déclin de
cette entreprise. L'on peut citer, notamment, la concurrence
sous toutes ses formes, l'absence de transformateurs , l'absence de confectionneurs qui
constituent notre référence pour s'améliorer et innover, en fonction de
leurs besoins et bien-sûr notre dépendance vis-à-vis de la matière
première, en matière de coût
et du temps». Les responsables doivent faire face, pour
assurer la survie de la Soitine' et préserver l'emploi à quelque 236
travailleurs.Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 11 - 2017
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