lundi 28 mars 2016

À la frontière de l’ouest Algérien: Jeunesse en péril

Pompe à esssence à l'entrée de Souani (ehchach).
Akid-Lotfi, Ouled Ziane, Souani, Chebikia, M’ghagha, Sidi-Boujenane et d’autres localités de la commune de Maghnia se meurent dans le silence et l’anonymat. Abandonnés, démunis, leurs habitants n’ont d’autres choix que de verser dans les trafics de cannabis et de carburant. Enfin, jusqu’à ce que les services de sécurité algériens ne se décident à prendre le taureau par les cornes et à durcir la surveillance aux frontières pour stopper cette hémorragie qui a valu à l’économie nationale des pertes sèches considérables (trois milliards de dollars chaque année, selon le ministre de l’Intérieur).
Et depuis que la chute des cours des hydrocarbures s’est mise de la partie, la majorité des jeunes et moins jeunes Tlemcéniens qui vivaient grâce à la contrebande de carburant, les fameux hallabas, se tournent désormais les pouces dans les cafés ou adossés au fragile mur de l’incertitude : “Les jeunes d’ici se meurent. Avant, ils arrivaient quand même à traficoter avec leurs homologues marocains mais là, ils n’ont plus rien et beaucoup risquent de rejoindre le trafic de stupéfiants. Si, seulement, les pouvoirs publics se décidaient à mettre les moyens pour réhabiliter l’agriculture”,  déplore un commerçant de Souani, commune de quelque 10 000 habitants. (Algérie360-mars2016).
Tout le monde est conscient que la contrebande de carburant est un acte illégal qui porte des coups à l’économie . Mais tout le monde pose la même question : que faire pour vivre ?
La contrebande avec le Maroc a fait la réputation de la région de Maghnia , il est temps de changer la donne et de retrouver le chemin d'une économie plus saine et productive.

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