La révolution dans la région de Djebala

La région de Djebala est considérée comme 

l'une des forteresses 

Dans lesquelles le Front de libération nationale et l'Armée se sont fortifiés pendant la bienheureuse révolution de libération. La mémoire populaire se souvient encore des sacrifices des héros et des massacres de l'occupation. 

Djebala est une commune actuellement affiliée au district de Nedroma, située au nord-ouest de l'Etat de Tlemcen. A l'époque du colonialisme français, elle était affiliée à la commune mixte de « Nedroma ». elle est devenue une commune indépendante le 11 avril 1957. Elle occupe une superficie de 115 km2, et est bordée par les communes de : Souani, Maghnia, Hammam Boughrara, Ain El Kebira, Nedroma, et Swahlia.

Djebala, origine 

Djebala : Nous ne savons pas exactement quand ce nom lui a été donné. Nous pensons que c'était à la fin du Moyen Âge. Leurs origines sont originaires de Zenata, plus précisément de la tribu Kumia d'Abd al-Mu'min ibn Ali, le Fondateur militaire de l'État almohade, Kumia a également subi un changement de nom à une époque tardive, c'est pourquoi elle s'appelle Trara, ce qui signifie "les Trarras - les hommes courageux".  On pense que les Djebala sont arrivés dans la région avant l'Islam sous la direction de leur chef, Duris "Idris" en 790 après JC. 

Peut-être que l'origine du nom « Djebala » est dérivée du nom de la montagne, car la région est montagneuse, traversée par les montagnes de Trara au sein des Hautes Terres. Chaîne de montagnes de l'Atlas, et ses habitants sont appelés les  Djabailiyyin, signifiant montagnards. 

Ce nom se retrouve dans plusieurs régions du Maghreb, où se trouve la région de Djebala au nord marocain, et à l'est de l'Algérie il y a une zone appelée Djebala Lakhmisi, exactement dans l'état de Guelma, et la plupart des états ou villes du nord de l'Algérie appellent les ruraux qui vivent dans les montagnes Djebilians. donc nous pensons en grande partie que l'origine du nom est dérivé de la nature géographique.

Djebala, population 

Dans la topographie de la région, le nom Jabalah inclut également la population, donc la région s'appelle Jabalah, et les habitants s'appellent également Jabalah, donc l'un des habitants de la région est généralement appelé Jabalah parce qu'il est montagneux, et Jabalah est le pluriel de montagneux. La zone de Jebala est historiquement divisé en quatre branches : Messifa - Laayoune - Matila - Zaouia Sidi Abdel Rahman Al-Yaqoubi.

Msifa : 

L'une des branches les plus fortes de Beni Yalul. C'est le centre spirituel de Djebala. Il est dit dans le proverbe populaire que Msifa est le chef de la nourriture, signifiant  qu'il ressemble à une assiette de couscous  et "Amsifah" (Amsif) en berbère signifie poitrine de poulet. Sachant que  les Berbères cuisinent le couscous avec de la poitrine de poulet et le mettent sur le dessus de l'assiette, d'où ce nom. D'après ce qui est rapporté, ce village a été repeuplé et abandonné à plusieurs reprises, Ibn Khaldun l'a mentionné lorsqu'il a été exposé à la campagne d'Abou Ya'qub Yusuf al-Marini sur Tlemcen, il a dit. : « .. Abu Yaqoub quitta Fès en 695 AH, 1295 après JC, envahit Tlemcen. Il traversa Oujda et démolit ses murs. Il s'empara de Msifa et Zaghawa, ou Zaghara, la banlieue de Boutrek aujourd'hui. Il atteignit Nedroma et y campa quarante jours.

Msifa était également connue comme un centre scientifique d'où sortaient de grands savants de diverses villes du Maghreb islamique. Elle possédait de nombreuses mosquées, cours et maisons d'enseignement. Elle joua un rôle majeur dans la période de la révolution de libération. C'est de son ancienne mosquée que sont issues les hauts dirigeants de la révolution de la région.

Matila:

Msifa a mené une lutte avec son homologue "Matila"  qui était puissante. Les récits populaires racontent que Msifa entrait dans Matila et ses vergers et jardins et mangeait et buvait sans que personne ne les attaque.  Son souvenir est que les Beni Yulul sont les maîtres de Ndrouma, Amserda et Tarara depuis l'Antiquité

Al-Ayoun et  Messifah 

Sont des  branches de Djebala. Ceux sont les deux tribus dans lesquelles sont répartis les masses des Banu Yalul. Les sources orales de Djebala disent que la majorité des ethnies sont d'Al-Ayoun, ils se sont dispersés au fil du temps. Al-Ayoun était célèbre pour ses mosquées et son éducation distingué. Les étudiants et les voyageurs y abondaient. 

Dr.. Bin Abdul Moumen Ibrahim - Professeur d'histoire -

Université Larbi Ben Mhidi - Oum El Bouaghi