samedi 21 octobre 2017

Les marabouts suscitent à nouveau un dévouement frénétique

Ghazaouet compte des dizaines de marabouts, qui gardent encore une place particulière dans la vie de bon nombre de Ghazaouetis. Les sanctuaires qui abritent les tombes de ces saints se retrouvent un peu partout. En fait Ces marabouts suscitent à nouveau un dévouement qui se manifeste autour de leur tombe.
Des femmes notamment à la recherche de la baraka du saint continuent de rendre visite , souvent discrètement , a ces saints guérisseurs . Cette pratique ancestrale perdure encore et revient en force pour ceux qui viennent se recueillir ou demander une faveur.
Au fil des générations des légendes des plus mystérieuses se sont retrouvées inextricablement liées à ces marabouts qui auraient le pouvoir de guérir certaines maladies. Et, quand la médecine montre ses limites, c’est vers ces marabouts que les malades se retournent à la recherche d’une guérison miraculeuse. Parfois le miracle se réalise et la nouvelle se propager comme une traînée de poudre et le « wali » guérisseur reçoit des malades de partout même d’autres villes et régions …
Le mausolée de sidi-Amar était, est toujours le plus vénéré de la région de Ghazaouet, car il était considéré le « Moulay El blad», le saint-patron de la ville. Il Aurait vécu vers le XIIe siècle. D’après certains, Sidi Amar s’appellerait Sidi-Amar ben-Antar et aurait été originaire de Djebel Antar, nom d’une montagne du Sahara.
Tous les ans, après le séchage des figues, une « waâda» grandiose donnait lieu à des sacrifices, festins et fantasia. On y venait des Beni Mishel, Souahlia , Djebala, Ouled Ziri, Djamaâ Sekhra …
La waâda était aussi l’occasion pour faire des échanges commerciaux et de nouer des alliances par les liens du sang, le mariage…
Les gens venaient aussi pour se soigner. Sidi Amar avait la réputation de guérir les maux d’estomac, les migraines et les fièvres .Les gens choisissaient surtout le lundi et vendredi pour venir visiter son tombeau et implorer la guérison. Les femmes s’y rendaient surtout le lundi , le jour le plus propice, et prélevaient un peu de terre (imprégnée de la « baraka ) . Aussi les femmes qui n’avaient pas d’enfants prenaient un foulard du sanctuaire qu’elles portaient autour de la taille 07 jours durant puis le remettent à sa place.
Selon une légende, Sidi Amar (encore jeune et célibataire) ainsi que son serviteur noir auraient été assassinés pendant qu’ils priaient, par un homme des Trara ( actuellement la commune de Dar Yaghomracen) qui avait juré de tuer la première personne qu’il rencontrerait sur son chemin à une époque où semble-t-il, les sahlis étaient en guerre avec les Traris !
Sollicité à ses derniers moments de faire connaitre le lieu qu’il avait choisi pour son enterrement, il aurait répondu : « Après ma mort, chargez mon corps sur une mule noire et laissez-la marcher au gré de sa fantaisie. A l’endroit où elle s’arrêtera, creusez une fosse, ce sera là ma dernière demeure ». (De nombreux ‘’saints’’ auraient été inhumés à l’endroit où s’est agenouillé leur chamelle, chameau Non loin  le mausolée de Sidi M’Hamed El Ghrib .
Sidi Brahim dit sidi-bouknadil
Résultat de recherche d'images pour "Ghazaouet compte des dizaines de marabouts"Le sanctuaire de ce saint est situé sur un mont près d’un olivier à 200 mètres à l’ouest du village d’Ain-Kolla.Dans ce cas, l’endroit était le plus souvent, surnomme Sidi bû Qnadil « Monseigneur des Lumières » ou «l’homme aux quinquets».
C’est exactement ce qui s’était produit à Ain kolla/Ghazaouet, encore que l’initiative de la construction de ce mausolée serait venue d’un colon européen. M. Romero, habitant à proximité, sans doute pour se concilier les bonnes grâces des musulmans (habitants autochtones), fit construire, à ses frais vers 1921 et par des maçons européens, ce mausolée. L’emplacement où il s’élevait se serait trouvé dans l’ancien cimetière d’Ain-Kolla. Les habitants étaient convaincus que ce geste généreux du colon Romero avait porté bonheur à son auteur qui était devenu riche par la volonté du pseudo-saint. Du coup, on l’appela hawch de sidi braham.

Sidi Braham était spécialement invoqué pour les affections des voies respiratoires et des poumons (toux, bronchite, etc.).
Lalla Ghazwana.,
Une femme à la très grande beauté, considérée comme une sainte, est inhumée dans une simple tombe de pierres sèches, près du fortin construit par le Génie militaire, à l’Ouest du plateau dominant, à l’Est, la ville et le port de Ghazaouet.
Elle avait la réputation d’avoir été une femme guerrière d’un grand courage et chef des pirates et écumeurs de mer qui peuplaient la bourgade de Taount sous la domination turque.
A sa mort, elle fut ensevelie dans la célèbre mosquée Djamâ Nour. On racontait aussi qu’après l’arrivée des Français et la construction du fortin précité, elle apparut plusieurs fois à un dévot pour lui ordonner de faire connaître à tous ses coreligionnaires que sa dépouille mortelle ne reposait plus à Taount mais à Baghdad.
Omar El Bachir (El Watan).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les réflexions que vous ajoutées sont essentielles pour le site , merci de votre contribution.