dimanche 30 août 2015

Tous les prédécesseurs de Bouteflika – sauf Ben Bella – venaient de l’Est du pays

Si Ahmed Ben Bella, élu premier président en 1963 avant d’être renversé en juin 1965, est originaire de Maghnia , tous ceux qui lui ont succédé viennent de l’Est. Boumédiène était de Guelma, Bendjedid d’Annaba, Boudiaf de Msila, Kafi de Skikda et Zéroual de Batna. Pendant quarante ans, les Algériens ont évoqué la prédominance du clan BTS (Batna, Tébessa, Souk Ahras). Il faudra attendre l’arrivée au pouvoir, en  1999, d’Abdelaziz Bouteflika pour voir ce clan céder sa place . Né de parents originaires de Tlemcen – ils s’étaient installés dans les années 1930 à Oujda , où leur fils aîné verra le jour en mars 1937 -, l’ancien ministre de Boumédiène parvient à déplacer le curseur du pouvoir de l’Est vers l’Ouest. Jusqu’à la fin des années 2000, on pouvait ainsi dénombrer dans ses gouvernements pas moins de douze ministres  natifs de Tlemcen ou de ses environs. Du jamais vu ! (Jeune Afrique - juillet 2015 ). La région de l'ouest en profite-elle réellement ? vaste sujet ...            A  Tlemcen un homme a fait changer des choses  : Abdelwahab Nouri, préfet de Tlemcen pendant neuf ans, avant d’être ministre de l’Agriculture, en 2013. Son arrivée dans cette métropole de plus de 1 million d’habitants, il la doit à sa rencontre avec le président en 2004, à Sétif. Admiratif devant la nouvelle université des Hauts Plateaux, Bouteflika se tourne vers ce commis de l’État tout en rondeur : « Je vous emmène à Tlemcen, faites-y la même chose. » Nouri quitte aussitôt Sétif pour partir à la conquête de l’Ouest.Son prédécesseur, Zoubir Bensebane, était surnommé par les Tlemcéniens Rocky el-Beznassi (« Rocky le businessman ») en raison, dit-on, de son goût immodéré pour les affaires. Nouri, lui, est baptisé mouwazaa el-arzaq (« distributeur de richesses »). Avec cet inspecteur des finances originaire des Aurès, le robinet des subventions coule à flots. Université, hôtels, logements, musées, aéroport, routes, les chantiers poussent comme des champignons.
Mais comment peut-on dire que Tlemcen a été choyée par Bouteflika alors que sa zone industrielle manque cruellement d’eau, de gaz et d’électricité ? Danone et Cevital sont à Béjaïa, Condor à Sétif et Renault à Oran. À Tlemcen, nous avons le prestige du pouvoir, sans plus. »
(jeune afrique-juillet2015)

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